mardi 25 novembre 2014
Le sondage qui prouve qu'en ville, les cyclistes font vraiment n'importe quoi
La pratique du vélo dans les grandes villes est en nette progression avec aujourd'hui près de 25 millions de Français qui déclarent l'utiliser régulièrement. Mais une étude révèle que 77% des cyclistes admettent prendre autant voire plus de risques que lorsqu'ils sont motorisés. Conséquence : les accidents se multiplient.
Les cyclistes envahissent nos rues: aujourd'hui, près de 25 millions de Français (soit environ 40 % de la population) déclarent utiliser un vélo régulièrement - et pourtant leur comportement laisse à désirer. C'est ce qui ressort d'un étude réalisée par Opinionway pour l'assureur MMA.
Alors qu'ils sont particulièrement vulnérables, 77% de ces usagers admettent prendre autant voire plus de risques en vélo que lorsqu'ils sont motorisés, et 31% avouent moins respecter les règles de circulation. D'ailleurs, 88% des Français ont déjà commis une infraction en tenant un guidon. Ainsi, 71% d'entre eux admettent circuler sur les trottoirs, 49% empruntent un sens interdit, 47% tournent sans signalement, 44% passent à un stop sans s'arrêter ou encore 42% passent au feu rouge.
Ce non-respect des règles, selon l'étude, est lié au sentiment d'impunité: 44% des cyclistes ont l'impression de ne pas risquer d'amende. Également, ils pensent ne pas mettre en danger les autres usagers…
Ces écarts sur la route contribuent, forcément aux nombreux accidents, plus ou moins graves, dont sont victimes les cyclistes. Près de la moitié d'entre eux (46%) reconnaissent en avoir déjà eu un.
À cela s'ajoute un manque permanent d'équipement. Ainsi, seulement 22% des cyclistes portent systématiquement un casque en journée et 17% des vêtements ou accessoires réfléchissants.
Les cyclistes lillois se protègent davantage que les autres
Lançant une campagne de prévention et proposant, sur son site (Zérotracas.com) un dossier sur le vélo en ville, MMA a dressé un hit parade des dix agglomérations ayant participé à l'étude. Il apparaît que les meilleurs élèves sont les agglomérations de Lille et de Nice. Ainsi, les cyclistes lillois se protègent plus (58% portent des vêtements et des accessoires réfléchissants le jour) et connaissent mieux les panneaux. Les usagers niçois, quant à eux, sont plus conscients des dangers encourus et se protègent davantage (32% portent systématiquement un casque le jour).
Au contraire, Lyon, Nantes et Rennes ont des résultats en dessous de la moyenne nationale. Ainsi, 96% des Lyonnais reconnaissent avoir déjà commis une infraction; à Nantes, les cyclistes ont un sentiment d'impunité plus fort (57%) et 43% des Rennais déclarent moins respecter les règles de circulation que lorsqu'ils conduisent un autre véhicule.
Quant à Paris, Bordeaux, Marseille, Toulouse et Strasbourg, ces villes ont des résultats similaires à l'ensemble des cyclistes français.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/