dimanche 14 décembre 2014

Le deuxième pilier de la place Picasso prêt à sortir de terre

En face de la Mantilla, à gauche du Nuage et devant l'école Chengdu, le futur immeuble DoraMar, dont on voit ici les fondations, doit marquer l'entrée de la ville. Photo redouane anfoussiEn face de la Mantilla, à gauche du Nuage et devant l'école Chengdu, le futur immeuble DoraMar, dont on voit ici les fondations, doit marquer l'entrée de la ville. Photo redouane anfoussi 

La première pierre de DoraMar a été posée hier. L'immeuble de 12 étages sur l'avenue de la Mer à Montpellier comprendra commerces, bureaux et logements.

Truelle à la main, sourire aux lèvres, Philippe Saurel a scellé ve,dredi 12 décembre la première pierre de ce qu'il espère devenir « le centre de la nouvelle ville ». Depuis qu'il a repris les rênes, le maire de Montpellier imagine cet épicentre sur la place Pablo-Picasso, en plein coeur du quartier Port Marianne, et espère faire de l'avenue Raymond-Dugrand la porte d'entrée de la ville, visible depuis l'autoroute A9, bientôt transformée en boulevard urbain. C'est donc avec quatre « piliers » urbains, des immeubles de 12 étages, que Philippe Saurel a décidé de marquer l'entrée de la cité. Disposés autour de la place circulaire de 100 mètres de diamètre, cette « architecture puissante » sera la vigie de la ville, culminant à 45 mètres de hauteur, malgré les contraintes imposées par la proximité de l'aéroport.

Un immeuble « pluriel »
L'un de ces piliers, ce sera DoraMar (en hommage à la photographe Dora Maar, une des muses de Picasso), l'immeuble dont la première pierre a été officiellement posée hier, même si les travaux ont débuté au mois de juin et que les deux niveaux souterrains de parking sont déjà construits. Imaginé par Marc Lehmann, également architecte référent de l'ensemble de la ZAC Parc Marianne, il comprendra 800 mètres carrés de commerce sur deux niveaux au rez-de-chaussée, près de 2 500 m2 de bureaux sur les quatre étages suivants et 74 logements au dessus. Une « mixité fonctionnelle » à laquelle viendra se rattacher une mixité sociale puisque une partie des logements seront sociaux ou en accession aidée. Avec la proximité du tramway (une station de la ligne 3 est installée au milieu de la place Pablo-Picasso), « ce sera un lieu où il fera bon vivre, travailler et se divertir », assure Serge Grzybowski, le PDG d'Icade, promoteur du projet.
Cet immeuble « pluriel », comme le définit Marc Lehmann, sera habillé de tubes métalliques verticaux qui viendront sur la façade comme des claustras permettant de « jouer avec la lumière pour la maîtriser, pour la tamiser ». Un porche sous l'immeuble permettra d'accéder à une placette et au tout nouveau groupe scolaire Chengdu caché derrière DoraMar, puis, plus loin, au parc Georges-Charpak. Par ailleurs, l'immeuble Théod'Ora, porté par Acrcade Promotion, mais conçu par le même architecte, viendra s'intégrer à l'ensemble. Conçu sur huit étages seulement, il viendra compléter l'offre de DoraMar avec 25 logements.
« C'est cela une ville fabriquée avec intelligence », s'est félicité Philippe Saurel, qui se présente comme l'instigateur du projet « après trois ans de vacuité à l'Urbanisme ». En réalité, le premier de ces piliers, l'immeuble de la Mantilla, imaginé par l'architecte Jacques Ferrier, est déjà sorti de terre et fait face au futur ensemble DoraMar/Théod'Ora. Lorsque ce dernier sera livré début 2016, restera à lancer les deux derniers piliers, au sud de la place Pablo-Picasso. L'un d'eux sera sur le territoire de la ZAC Rive gauche, l'autre sur celui de la ZAC République, dirigée par l'architecte Nicolas Michelin.
Marine Desseigne
http://www.lamarseillaise.fr/herault-du-jour/