samedi 6 décembre 2014

Saurel « apporte un soutien politique » aux " bonnets verts "

La réunion entre Philippe Saurel et les syndicalistes. redouane anfoussiLa réunion entre Philippe Saurel et les syndicalistes. redouane anfoussi 

Philippe Saurel, président de l'agglomération de Montpellier à la rencontre les ouvriers de l'usine Schneider Electric de Fabrègues.

En masse et bonnet vert sur la tête, les ouvriers de l'usine Schneider Electric de Fabrègues ont accueilli vendredi 5 décembre en début d'après-midi sous la pluie le président de l'Agglomération, Philippe Saurel qu'accompagnait le maire de la commune Jacques Martinier.
Ce n'est pas la première fois que des élus viennent rencontrer les salariés de l'usine de transformateurs électriques vendus en 2011 à Schneider Electric par Aréva, mais le président de l'Agglomération est venu avec une bonne partie de son staff, le directeur général des services de l'Agglo et de la mairie de Montpellier et sa chef de cabinet notamment.
Face à eux dans une petite salle de réunion, les représentants syndicaux ont pris place : Sébastien Castilleblanque et Alain Vitoz pour la CGT, Laurent Joly pour FO, Martine Jannin pour la CGC. Cette dernière d'ailleurs dénonce la tactique du groupe qui veut aujourd'hui supprimer une centaine d'emplois à Fabrègues en y laissant - pour l'instant ? - une cinquantaine de cadres. "Schneider Electric ne ferme pas complètement ses sites", dit-elle, en prenant l'usine de la Pompignane pour exemple, fermée mais où il reste une dizaine de personnes. Il garde une entité juridique afin qu'il ne puisse plus y avoir de repreneurs." D'ailleurs il y avait, il n'y a pas si longtemps, 182 salariés à Fabrègues, il n'y en a déjà plus que 155, et 120 intérimaires ont été remerciés. Sans compter évidemment les emplois induits comme ce voisin de l'usine qui emploie trois intérimaires mais ne travaille que pour Schneider.
Face à cette situation, Philippe Saurel propose : " Une aide nationale" comme il l'a "fait pour Irrifrance".
Une occasion pour Alain Vitoz, d'expliquer pourquoi les salariés en danger de Schneider ont décidé désormais d'arborer un bonnet vert. Ils auraient préféré le rouge mais l'emblème était déjà pris. Le cégétiste suggère que tous ceux qui sont dans des entreprises en cours de plan de sauvegarde de l'emploi, ou qui licencient portent ce bonnet en signe de reconnaissance. "Il pourrait devenir un symbole de la casse sociale et nous permettre de montrer au gouvernement que les cadeaux qu'ils font aux entreprises, elles n'en profitent pas pour sauver l'emploi mais pour le casser."
Annie Menras
http://www.lamarseillaise.fr/