Une mère témoigne devant les caméras.
Le gouvernement lance ce mercredi une série de quatre
spots publicitaires où des familles de proches partis faire le jihad livrent
leur témoignage.
Véronique, Baptiste et Saliha ont chacun un enfant parti faire le jihad en Syrie, Jonathan une soeur de 17 ans. Face caméra, la voix parfois brisée par l'émotion, ils disent leur incompréhension et leurs souffrances. Pour que ça se sache. Le gouvernement lance mercredi une série de quatre spots télévisés dans lesquels quatre familles concernées témoignent pour sensibiliser l'opinion sur le départ de jeunes Français partis faire le jihad en Syrie. Ces brefs témoignages on été recueillis par la productrice Fabienne Servan-Schreiber ours".
A la télé, sur les réseaux sociaux et internet
Plus d'une vingtaine de médias et sites internet vont
diffuser ces spots gratuitement: TF1, TV5 Monde, France Télévisions, Facebook,
Dailymotion, la chaîne de cinéma UGC, Orange ainsi que des quotidiens ou
hebdomadaires nationaux. Plusieurs responsables de chaînes de télévision, dont
la nouvelle présidente de France Télévisions Delphine Ernotte, ont d'ailleurs
participé à leur présentation place Beauvau. La fille de Baptiste avait 17 ans
quand elle est partie, emmenée par un ami dont elle avait fait la connaissance
sur un site de rencontres et qui est devenu l'un des porte-parole du groupe
jihadiste État islamique. "Elle pris un sac à dos, un chapeau et a disparu",
dit-il face caméra, au bord des larmes. "Toute la terre nous est tombée
dessus, on nous a volé notre enfant."
A Beauvau, sous les lambris de la salle des fêtes, Véronique
s'est avancée au micro face aux officiels, les médias et d'autres familles dans
la souffrance. Quentin, son fils de 23 ans aujourd'hui, est parti en 2013 pour,
a-t-il affirmé, "aider les gens". Elle raconte sa
"conversion" puis son basculement dans un islam très rigoriste, les
moments où il évoquait à tout bout de champ les "prophètes" en refusant
de s'asseoir à la table familiale. "C'était péché", dit-elle.
"Nous avons essayé de lui dire que l'islam ce n'est pas cela, on pensait
qu'il allait évoluer vers une pratique plus douce, des imams lui ont tendu la
main", raconte-t-elle. En vain.
La douleur et l'incompréhension
Ils disent tous la douleur de ceux qui "n'ont pas
compris" et "rien vu".Ils
renvoient au numéro vert de signalement des candidats au jihad, créé
le 29 avril 2014 par le ministère de l'Intérieur pour les familles et proches
de jeunes déjà partis en Syrie ou en Irak ou susceptibles de le faire. Cette
plateforme a enregistré plus de 3 000 signalements, dont 23 % concernent des
mineurs parmi lesquels une majorité de jeunes filles. Le gouvernement, a
déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lors de la présentation de
cette campagne, entend "produire un contre-discours".
A la télé, sur les réseaux sociaux et internet
Plus d'une vingtaine de médias et sites internet vont
diffuser ces spots gratuitement: TF1, TV5 Monde, France Télévisions, Facebook,
Dailymotion, la chaîne de cinéma UGC, Orange ainsi que des quotidiens ou
hebdomadaires nationaux. Plusieurs responsables de chaînes de télévision, dont
la nouvelle présidente de France Télévisions Delphine Ernotte, ont d'ailleurs
participé à leur présentation place Beauvau. La fille de Baptiste avait 17 ans
quand elle est partie, emmenée par un ami dont elle avait fait la connaissance
sur un site de rencontres et qui est devenu l'un des porte-parole du groupe
jihadiste État islamique. "Elle pris un sac à dos, un chapeau et a disparu",
dit-il face caméra, au bord des larmes. "Toute la terre nous est tombée
dessus, on nous a volé notre enfant."
A Beauvau, sous les lambris de la salle des fêtes, Véronique
s'est avancée au micro face aux officiels, les médias et d'autres familles dans
la souffrance. Quentin, son fils de 23 ans aujourd'hui, est parti en 2013 pour,
a-t-il affirmé, "aider les gens". Elle raconte sa
"conversion" puis son basculement dans un islam très rigoriste, les
moments où il évoquait à tout bout de champ les "prophètes" en refusant
de s'asseoir à la table familiale. "C'était péché", dit-elle.
"Nous avons essayé de lui dire que l'islam ce n'est pas cela, on pensait
qu'il allait évoluer vers une pratique plus douce, des imams lui ont tendu la
main", raconte-t-elle. En vain.
Stop Djihadisme : le témoignage de Véronique... par Ministere_interieur
Une vie "comme une secte"
"C'est une torture, nous n'avons pas de réponse, on a été pris de court", ajoute Véronique. Un autre dont la soeur est partie - qui n'apparaît pas dans les spots - a témoigné de son combat pour la retrouver en Syrie. Il rapporte s'être entendu dire : "Tu n'as qu'à égorger trois policiers" en France, "on te ramène ta soeur". Charline, 20 ans, s'est mariée en France à un islamiste qu'elle décrit comme radical. Après s'en être sortie, elle parle de sa vie d'avant avec lui comme d'une "secte". Elle veut protéger leur enfant de deux ans pour, soutient-elle, lui éviter le "départ" avec le père. Et réclame donc une interdiction de sortie du territoire français pour lui.
Réseau d'entraide parental
"Nous sommes engagés dans un combat extrêmement difficile" contre le terrorisme, a déclaré M. Cazeneuve. "Il charrie beaucoup de souffrances, de ruptures, de tragédies (...) pour des familles dont l'un des leurs à basculé." Le gouvernement, selon la secrétaire d'État à la Famille Laurence Rossignol, entend aussi créer "un réseau d'entraide psychologique parental" afin "de combattre l'embrigadement". Pour le gouvernement c'est une "nouvelle initiative sur le terrain de la prévention". Les spots sont mis en ligne sur son site www.stop-djihadisme.gouv.fr.
source : AFP
source : AFP