mardi 24 novembre 2015

Revue de presse

L’adjoint à la petite enfance à Ivry : « Daech attaque la France parce que la France les attaque » (leparisien.fr , 20 nov. 15)
- 23 novembre

Ivry-sur-Seine, jeudi. Atef Rhouma, adjoint à la petite enfance, a notamment accusé le PS local de « [faire peser la suspicion de complicité] sur tous les musulmans ». C’est finalement toute l’opposition, droite comprise, qui a laissé ses sièges vides.
"« Daech n’attaque pas nos valeurs, notre culture ou notre goût de la fête. Il attaque la France parce que la France les attaque (sic), et participe à la mort de centaines de milliers de civils. » Ce qui devait être un hommage aux victimes des attentats et un temps d’expression comme le voulait la mairie d’Ivry (PCF) en donnant la parole à chaque groupe politique à l’ouverture du conseil municipal, s’est transformé en règlement de comptes, jeudi soir. Dernier à intervenir, au nom de son association Convergence Citoyenne Ivryenne (CCI), Atef Rhouma, élu de la majorité et adjoint à la petite enfance, a insisté sur « la responsabilité de l’État Français », ses « politiques meurtrières » et le souhait du Parti socialiste d’« instrumentaliser ces meurtres et l’émotion de nos concitoyens à des fins racistes ». Il accuse également le PS local de « [faire peser la suspicion de complicité] sur tous les musulmans et les habitants des quartiers populaires ». « Vous validez l’idéologie sur laquelle Daech fait commerce en ciblant […] et marginalisant les quartiers populaires », a lancé le 5e adjoint au groupe de Sandrine Bernard.
Tout a débuté sur Facebook au lendemain des attaques kamikazes. CCI avait écrit : « On a du mal à [réaliser]…Et pourtant ça ne pouvait qu’arriver au regard des politiques menées. » « Cette phrase excuse les terroristes », a réagi le PS d’Ivry, dénonçant « un parallèle inacceptable entre les bombardement des camps jihadistes et les attentats aveugles contre la société civile ». Et d’attendre du maire qu’il se « désolidarise ».
La municipalité s’y est refusée, jeudi, même lorsqu’Atef Rhouma a rouvert le dossier à l’hôtel de ville, applaudi par une dizaine de supporters dans l’auditoire. « Monsieur le maire, vous tolérez que des propos comme ça soient tenus dans votre assemblée ? Alors nous ne pouvons pas y rester », a fait savoir Sandrine Bernard en rangeant ses affaires. « Il y a des éléments avec lesquels je suis en distance, a répondu Philippe Bouyssou, maire. Mais chacun d’entre vous s’est exprimé en complète liberté de parole. La règle du jeu, c’est de débattre. » Les élus PS, mais aussi le groupe L’Alternative pour Ivry (LR-MoDem-UDI) ont donc quitté l’assemblée, laissant dix sièges vides. « Le maire doit retirer à M. Rhouma sa délégation », estime Sébastien Bouillaud (LR). Pas question, pour Philippe Bouyssou. [...]"
Mis en ligne : 23 novembre 2015