dimanche 24 janvier 2016

#Montpellier : les futures halles s’inspirent de l’architecture Baltard






Cette semaine, Philippe Saurel, le maire de Montpellier, a dévoilé l’esquisse du bâtiment qui remplacera «le marché rond». Très sobre, il diffère absolument du projet Gulizzi de début 2014.

« C’est l’esprit des halles Baltard, mais le design et les matériaux sont modernes », commente hier Philippe Saurel maire de Montpellier. Il dévoile aux journalistes l’esquisse des futures halles, livrées fin 2017- printemps 2018, à l’emplacement de l’actuel « marché rond » place Laissac, au bas du boulevard du Jeu de Paume. Animée ce soir par l’adjointe à l’urbanisme Stéphanie Jannin (le maire étant absent car invité à l’émission Des paroles et des actes sur France 2), la réunion publique* portera notamment sur le calendrier de la destruction des Halles Laissac. Dessinée par les architectes de la Ville, l’esquisse s’inspire « du marché couvert sous forme de halle polygonale type Baltard » érigé sur la place Laissac en 1876. Cette architecture copie alors dans les grandes lignes les halles de l’architecte Victor Baltard, graciles édifices de verre et de fer, construites à Paris de 1852 à 1870.

Une hauteur de 7 mètres contre 25 aujourd’hui

Réalisées en « verre et métal, avec la possibilité d’intégrer du bois sur les échoppes à l’intérieur », précise Philippe Saurel, les futures halles « correspondent au cahier des charges que l’on avait discuté. On garde l’emprise, la hauteur est de 7 mètres** comme prévu, on a juste rajouté le lanterneau qui va jusqu’à 12 à 13 mètres. Celui-ci vise à rompre la monotonie de l’édifice, mais surtout assurer une ventilation naturelle. J’ai en effet demandé à ce qu’il y ait une importante attention portée au thermique. Qu’il ne fasse pas trop froid l’hiver ni trop chaud l’été. » En sous-sol, « on garde le parking de 10 à 15 places, comme je m’y étais engagé avec les résidents. » Coût : 9,9 millions d’euros, « intégrés dans le plan pluriannuel d’investissement de la Ville. »
Si les halles Baltard ont été prises comme modèle par les architectes de la Ville, « c’est parce que je le leur ai demandé. Et puis Baltard, ici, c’est l’intelligence. La transparence. C’est ouvrir les angles de vue de la place sur la Babote. On réaménage un centre ancien, on cite l’histoire mais avec des matériaux nouveaux. » Moins haut, le futur bâtiment, délesté des entrées de parking, libère également de l’espace sur la place. Il donne une plus grande respiration au quartier.
Il y a deux ans, l’équipe municipale précédente (mandature Mandroux) présentait le projet lauréat du concours architectural pour ces mêmes halles. Signé de l’architecte marseillais Christophe Gulizzi, celui-ci accordait aussi de l’importance à la transparence, une résille métallique monumentale, volume ovale composé de feuilles comme nervurées habillant un espace plutôt basique.
Le jury y avait alors vu « une icône architecturale. » Qualifié de « futuriste », le projet avait aussi été critiqué comme étant « plus du design urbain que de l’architecture » au sens où la fonction, la destination du bâtiment n’était pas vraiment pensée.
« Ce qu’on a fait, c’est simple », revendique le maire de Montpellier. « Et quelquefois les projets les plus simples sont les plus performants. » Consensuel, l’édifice ne devrait pas déchaîner les passions.

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  • dimanche 24 janvier 2016 
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