lundi 22 février 2016

Critiqué pour ses écrits Kamel Daoud arrête le journalisme

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Après la grosse polémique engendrée par sa chronique publiée par le journal français « Le Monde » le 31 janvier 2016, où il avait décortiqué « ce qui s’est passé à Cologne la nuit de la Saint-Sylvestre », le journaliste et écrivain Kamel Daoud renonce à l’écriture dans les médias.
« J’arrête le journalisme sous peu », écrit-il dans , journal dans lequel il tient une chronique.
Cette décision a été prise après avoir été fustigé par un collectif d’intellectuels composé d’historiens, philosophes, anthropologues, journalistes, sociologues et politistes qui l’avaient accusé de recycler « les clichés orientalistes les plus éculés » et d’ « alimenter les fantasmes islamophobes d’une partie croissante du public européen, sous le prétexte de refuser tout angélisme ».
Kamel Daoud avait utilisé les mêmes arguments dans une autre chronique publiée par le sur « la misère sexuelle du monde arabe » et qui avait elle aussi engendré acerbes des critiques à l’encontre de l’auteur.
« Que des universitaires pétitionnent contre moi aujourd’hui, pour ce texte, je trouve cela immoral parce qu’ils ne vivent pas ma chair, ni ma terre et que je trouve illégitime sinon scandaleux que certains me servent le verdict d’islamophobie à partir de la sécurité et des conforts des capitales de l’Occident et ses terrasses », rétorque à son tour l’auteur de la chronique. « Dénoncer la théocratie ambiante chez nous devient un argument d’islamophobe ailleurs. Est-ce ma faute ? En partie. Mais c’est aussi la faute de notre époque, son mal du siècle. »
Qualifiant la lettre du collectif d’intellectuels de « procès stalinien », Kamel Daoud  estime qu’elle l’offre « en pâture à la haine locale sous le verdict d’islamophobie qui sert aujourd’hui aussi d’inquisition ».
« Ces pétitionnaires embusqués ne mesurent pas la conséquence de leurs actes et du tribunal sur la vie d’autrui » souligne t-il avant de prendre la décision d’ « aller écouter des arbres ou des cœurs. Lire. Restaurer en moi la confiance et la quiétude. Explorer. Non pas abdiquer, mais aller plus loin que le jeu de vagues et des médias. Je me résous à creuser et non déclamer. » conclut Kamel Daoud.

source : http://www.algerie1.com/