jeudi 3 octobre 2013

La place est au cœur de notre projet


Le projet que je veux porter pour Montpellier a pour principale articulation la notion de place.Ce n’est pas anodin.  La seule évocation de ce mot évoque la centralité, le quartier, le partage, le rassemblement, le vivre ensemble, la beauté, le rôle de chacun, le rayonnement de la ville, la flânerie ou les marchés. En un mot, la place est synonyme de lien social. Elle est en cela indispensable et contribue grandement à l’animation et à la vie de la cité. Elle est l’endroit où tout se passe comme c’était déjà le cas du temps de l’Agora grecque. D’une place à l’autre, la sensation est forcément différente. Tout est question de dimensions, de situation et de vitalité. 
Dans certains quartiers de notre ville, la place existe. Soit parce qu’elle a été construite en même temps que lui, soit parce que les riverains se sont eux-mêmes appropriés un espace et lui ont défini un usage. En d’autres lieux, il n’y a de place principale mais il peut y avoir plusieurs placettes tout aussi fédératrices. Enfin, il existe des endroits où la place est absente. Dès lors, peut-être convient-il de la créer. C’est éventuellement du ressort de la collectivité. Tout comme cela peut provenir d’une démarche citoyenne. Parce qu’ils vivent sur place, justement, les habitants peuvent être tentés de prendre en mains leur environnement immédiat. De lui donner une ossature puis une définition.
Au cœur du projet que mon équipe et moi-même voulons porter pour les Montpelliérains, la place se dessine à plusieurs échelles. Elle est toujours structurante. La place qui est la mienne dans cette ville, la place au cœur de mon quartier, la place de mon quartier au sein de la ville. La déclinaison est envisageable plus largement. C’est ainsi la place métropolitaine de Montpellier entre Marseille et Toulouse, celle réservée à la 8e ville de France dans l’hexagone et plus encore l’ambition de Montpellier et de sa douzaine de villes jumelles sur la scène internationale.
J’ai déjà eu l’occasion de le préciser en public, notre projet prévoit notamment un redécoupage des quartiers de la ville de Montpellier. Si l’on veut donner plus de place aux quartiers, les ajuster au plus près de la vie quotidienne des habitants, leur taille doit être réduite. Qu’en est-il de la Croix d’Argent aujourd’hui ? Ce quartier immense débute à Saint-Cléophas, glisse vers le Mas-Drevon, monte jusqu’à Lemasson, laisse en contrebas la Marquerose. Puis il s’étend vers les nouveaux quartiers. Le Mas-de-Bagnères est coincé entre les Grisettes et Ovalie. Il y a encore au loin Montpellier-Villages, Paul-Valéry ou le Pas-du-Loup. Sans parler du Parc Montcalm. Il n’y a plus de logique de quartier et de proximité. La ville a grandi. Elle a changé de visage et a besoin d’un nouveau toilettage.
Un quartier doit avoir une âme. Il doit illustrer l’appartenance à un territoire précis. Il doit être bien desservi et afficher un dynamisme qui repose pour une grande part sur les commerces de proximité. Quand une rue commerçante voit disparaître un étal, c’est toujours un pan de vie qui s’en va. C’est la raison pour laquelle, nous évoquons durant cette campagne la nécessité d’envisager de nouveaux services de proximité. Car les modes de vie évoluent plus rapidement que les logiques administratives.
De ces quartiers plus petits, nous ne connaissons pas encore le nombre exact. Nous en parlerons librement durant cette campagne. Tout comme nous nous rapprocherons ultérieurement des comités et des associations de quartier pour envisager avec elles des budgets dédiés qui pourraient être affiliés aux projets spécifiques au quartier. La discussion est ouverte. On peut même la poursuivre ensemble. Sur la place.