lundi 31 mars 2014

Christian Bourquin : "La gauche reste en tête en Languedoc-Roussillon"

"Il faut apporter des réponses aux Français."
"Il faut apporter des réponses aux Français." (CH. PALASZ)
A la suite des élections municipales, qui ont vu le PS perdre Carcassonne, Narbonne mais aussi Montpellier, Christian Bourquin, le président PS du conseil régional, répond aux questions de Midi Libre et livre son analyse.
Le PS a perdu Narbonne, Carcassonne, mais aussi Montpellier. Parallèlement, il n’a pas gagné de grandes villes... Ce n’est pas inquiétant à un an des élections régionales ?
J’ai plusieurs réponses à cette question. Un, je suis désolé pour Carcassonne et Narbonne, ce d’autant que ça s’est joué à 236 voix pour l’une, 329 pour l’autre. Quant à Montpellier, la gauche s’est payé le luxe de se présenter de façon éclatée. Si je ne sous-estime pas les résultats, je rappelle que les élections régionales, ça se joue à l’échelle d’une population de presque trois millions d’habitants. Or, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, la gauche totalise 231 768 voix exprimées au 2e tour des municipales en Languedoc-Roussillon, contre 230 851 pour la droite et 95 752 pour le FN. Donc, la gauche est tout de même toujours devant, alors qu’au niveau national, la gauche est nettement derrière la droite.
À Montpellier, ces municipales laissent des blessures profondes. Philippe Saurel parle d’ailleurs d’une “campagne abjecte”. En tant que chef de file du PS en Languedoc-Roussillon, qu’avez-vous décidé de faire ?
C’est au PS de l’Hérault de réagir. Je ne ferai pas d’ingérence. Ceci étant dit, Philippe Saurel reste à gauche. J’ai eu un entretien avec lui, hier. Nous travaillerons ensemble. Montpellier a besoin de la Région et la Région a besoin de Montpellier. Autre point important : Philippe Saurel a eu l’intelligence de s’inscrire dans la continuité de Georges Frêche, et dans celle d’Hélène Mandroux. Moi aussi, au conseil régional, je suis dans la continuité de Georges Frêche.
Ces municipales ont été influencées par la politique nationale. Quel message ferez-vous passer à François Hollande ?
Pour ces municipales, il y a eu clairement nationalisation du scrutin. Les Français ont exprimé leur colère, leur déception vis-à-vis de François Hollande. Mais il n’a pas rupture. Tout est encore possible. Il faut donc remettre la politique de gauche sur ses deux pieds, mettre en place un pacte de solidarité et redonner du pouvoir d’achat aux Français, comme je l’ai fait ici avec le Train à 1 €, LoRdi (1 000 € par lycéen)...
Jean-Michel Du Plaa, qui a maintenu sa liste à Béziers, doit-il être sanctionné ?
Non. Et je le soutiens. Jean-Michel Du Plaa. Pour lutter contre le FN, il ne faut pas déserter les conseils municipaux. Jean-Michel Du Plaa avait tendu la main à l’UMP Aboud qui a refusé. Aboud est 100 % responsable de cette situation.
source : Midi Libre