mercredi 15 octobre 2014

REVOL DIT NON À LA « GARE SOUS-MARINE »

« Ce n’est ni le moment, ni l’endroit de faire cette nouvelle gare TGV ». Christian Dupraz, chargé des transports au conseil général de l’Hérault, ne peut pas être plus clair. Et tout comme l’élu EELV, d’autres édiles ont rejoint le groupe des hostiles à la nouvelle gare, qui devrait voir le jour en 2017 dans le secteur de la Mogère, près d’Odysseum.

Ce n’est pas le moment d’abord car, selon Dupraz, « l’actuelle gare Saint-Roch peut parfaitement accueillir le futur trafic de voyageurs ». D’ailleurs, la SNCF a presque terminé la réfection de celle-ci, pour un coût avoisinant les 50M€. Cette nouvelle gare à la Mogère, qui représente un investissement de 145M€ (sans compter le prolongement de la ligne de tramway, la création de la voirie et du réseau d’assainissement), serait donc une dépense superflue, à en croire ses opposants. Et puis il y a sa localisation. « Le site se trouve en zone inondable », certifie René Revol (Parti de gauche), maire de Grabels, qui sait de quoi il parle, puisque malheureusement son village a été fortement touché par les récentes intempéries. « Nous disons non à une gare sous-marine ! », ironise-t-il. De plus, les écologistes soulignent que les usagers devront s’y rendre en voiture, quand l’actuelle gare est « l’une des mieux desservie de France par les transports en commun non polluants ». Alors, qu’imaginent-ils pour annuler ce projet ? « Nous invitons la population à se positionner contre, en allant consulter l’enquête publique sur les registres en mairies de Montpellier et Mauguio ». Et il faut le faire vite, car celle-ci s’arrête le 24 octobre. « Avec ça, le commissaire enquêteur donnera peut-être un avis négatif », espère Revol. Enfin, selon Dupraz, le maire de Montpellier Philippe Saurel n’a pas les mains liées sur ce projet. « Il nous a dit qu’il ne pouvait plus annuler la nouvelle gare, car la rupture du contrat impliquerait une sanction de plusieurs millions. Nous souhaitons donc consulter cette convention entre l’Agglo et RFF (Réseau Ferré de France) ». « Mais selon nos estimations, il ne s’agit que de quelques milliers d’euros », calcule Revol, avant d’ajouter que « nous sommes là pour encourager le maire dans son souhait d’annulation ».
Sébastien Hoebrechts
Direct Matin Montpellier Plus