mardi 16 décembre 2014

LA DESTRUCTION DES HALLES LAISSACS? PAS UNE PREMIÈRE !

LA DESTRUCTION ? PAS UNE PREMIÈRE !

Depuis l’annonce de la destruction des Halles Laissac, certains commerçants et riverains s’inquiètent. « Ce lieu sera-t-il aussi attractif sans son parking ? » « Le nouveau marché sera-t-il attirant ? » Et surtout, « la destruction de l’édifice ne va-t-elle pas ‘tuer’ l’emplacement ? » Bref, beaucoup d’inquiétude demeure autour de cette transformation urbaine. Mais ce serait oublier que les halles du boulevard du Jeu-de-Paume ont déjà été détruites une fois. Oublier aussi que la place Jean-Jaurès accueillait jadis la Halle aux Colonnes, avant de devenir l’un des endroits les plus branchés de la cité. Deux exemples réussis de transformation.
Opération ‘Légo’
à Laissac
Construire, reconstruire… C’est généralement le leitmotiv des Légo. Mais c’est aussi celui des Halles Laissac. Inaugurées en 1880 par le maire Alexandre Laissac, elles sont d’abord nomméesHalles de la Croix-de-Fer, en référence à la Croix qui est érigée à quelques mètres d’elles. Une centaine de commerçants y attirent chaque jour, sur deux étages, des milliers de clients. Mais, en 1966, François Delmas les fait raser, et y fait bâtir un parking de 250 places, sous lequel se tiendra le marché. Cinquante ans plus tard, parce que ses fondations sont fortement fragilisées, Philippe Saurel annonce qu’il démolira tout, avant de reconstruire une Halle « de plain-pied, plus modeste, et sans parking ». L’ouverture des ‘Halles Saurel’ est prévue en 2017.
Reconversion réussie
à Jean-Jaurès 
Décembre 1904. Par un froid glacial, la Halle aux Colonnes, édifiée en 1806, est démontée pierre par pierre. Pendant un siècle, des dizaines de commerçants se sont succédé en ses murs. Mais la saleté, les rats, et l’aspect délabré de l’édifice auront raison de la halle. Après plusieurs mois de fouilles, qui mettent à jour une crypte, la place Jean-Jaurès, telle qu’on la connaît aujourd’hui, prend forme. Cent ans plus tard, tout juste, le site est devenu ‘The place to be’.
Sébastien Hoebrechts
Direct Matin Montpellier Plus