Damien Alary entouré de Joël Abati, Henri Garino, Yves Piétrasanta et Marie Meunier-Polge. Photo Redouane Anfoussi. 
Damien Alary et sa majorité ont présenté mardi à la presse le budget 2015 qui malgré une baisse des dotations de l'Etat, reste offensif et interventionniste.
Au 79e jour de sa présidence, le président socialiste de la Région a présenté en avant première mardi à la presse le budget 2015 du Languedoc-Roussillon. Le dernier sans doute sous cette forme, puisqu'il fait peu de doutes que l'Assemblée nationale adoptera ce mercredi la fusion avec Midi-Pyrénées. Pas un sou néanmoins dans ce budget qui ne concerne uniquement le Languedoc-Roussillon, assure Damien Alary.
Au-delà, à partir du 1er janvier 2016, Damien Alary annonce d'une part qu'il aimerait que la grande région s'appelle Sud de France et d'autre part que le Languedoc-Roussillon garde ses atouts : la marque ombrelle par exemple "que tout le monde nous envie" ou la gratuité des livres scolaires et des ordinateurs pour les lycéens, le matériel pour les apprentis... Sujets sur lesquels il se dit "intransigeant".
Une future région appelée « Sud de France » ?
Le budget présenté par Damien Alary, qui s'était entouré des présidents de groupe de sa majorité, peut se résumer en peu de mots : maîtrise des charges et de l'emprunt, maintien de l'investissement et effort maximal sur les compétences obligatoires.
Comme les autres collectivités, la Région va perdre des recettes : 38 millions dont 19 millions de baisse de dotation de l'Etat (57 millions sur les trois prochaines années. En résulte une baisse de 2 millions (-8%) des charges de structure. A l'intérieur desquelles les dépenses de protocole et de communication seront réduites de 23% quand les dépenses de personnel sont stabilisées (+1,1% soit l'inflation).
Le budget global de la Région s'élève à 1,258 milliard d'euros, une grosse machine à comparer avec les 750 millions du premier budget de Georges Frêche, en 2005. "Du saupoudrage" c'est ainsi que Damien Alary, élu depuis 1986 à la Région qualifie la présidence de droite de Jacques Blanc. Une période où, précise Henry Garino (PCF), "la Région n'assumait pas pleinement ses compétences obligatoires". Et tous de convenir que les 83% d'augmentation des impôts régionaux votés en 2005 permettent encore aujourd'hui à la Région d'avoir une "situation financière très saine". La preuve : "40% des investissements sont autofinancés".
Il n'empêche, la Région, n'a désormais plus aucun levier fiscal en dehors de la TIPP (taxe sur l'essence) et des cartes grises "que je n'ai pas l'intention d'augmenter", a précisé le président.
86% des interventions régionales relèvent de ses compétences obligatoires (85% en 2014), "un taux sans précédent", commente Damien Alary qui se réjouit que le Languedoc-Roussillon soit en tête des Régions métropolitaines pour les dépenses consacrées aux lycées (107 E/hab contre 83 de moyenne), parmi les plus dynamiques pour l'apprentissage (17 138 apprentis soit 1% de plus qu'en 2013) qui baisse de 10% en France. Que la convention avec la SNCF coûte 41E par habitant contre 67 ailleurs, il s'en félicite aussi, attribuant une bonne négociation à ses services.
Des relations tendues avec la SNCF pour le train à 1 euro
A ce propos il évoque des relations tendues avec la SNCF autour du train à 1 euro. "J'ai l'impression qu'on nous met des bâtons dans les roues", dit celui qui a piqué une colère quand il a rencontré le PDG de la SNCF à Toulouse. "Nous ne sommes ni aidés, ni soutenus", a renchéri Marie Meunier-Polge. Mais Damien Alary reste optimiste. Tout comme il l'est pour la réalisation de la LGV Montpellier/Perpignan ou pour Aqua Domitia qui devrait recevoir, a-t-il révélé, une quinzaine de millions supplémentaires.
Le budget 2015 sera voté vendredi 19 décembre.
Annie Menras
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