dimanche 27 mars 2016

Au-delà de Molenbeek: la réalité de l'immigration turque et marocaine en Belgique

Je publie aujourd'hui ces quelques lignes consacrées à l'immigration en Belgique que j'avais écrites en 2012, dans le cadre d'un projet qui n'a jamais été publié, qui rejoint une actualité brûlante couverte aujourd'hui par les médias majoritaires.
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Je renvoie d'abord vers un point :

Au cours des années soixante, commence le déclin de la sidérurgie et des mines en Wallonie.« Les années 1959 – 1961, selon une spécialiste, constituent la charnière entre une immigration localisée sur le charbon et l’industrie lourde et une immigration dirigée vers des emplois beaucoup plus diversifiés, principalement localisés dans les grandes agglomérations. L’immigration plus tardive des Turcs et des Marocains est donc plus marquée dans les grandes villes (…) ». La Campine, région située à l'Est d'Anvers, qui va abandonner les mines mais retrouver une prospérité dans cette nouvelle économie, va être au cœur des deux phénomènes. Enfin, des villes comme Bruxelles attirent une main d’œuvre de cadres liée à son statut de capitale de l’Europe et de siège de multinationales.

Le Maroc et la Turquie : des courants d’immigration jumeaux ?
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Une journaliste belge d’origine marocaine, Hind Fraihi, raconte ainsi la venu de son père en Belgique : « En 1962, papa Fraihi a embarqué sur un bateau en direction de l’Europe. Le train qu’il a pris en Espagne était rempli de compagnons d’infortune, tous des hommes. (…) Chaque fois que ces aventuriers s’approchaient d’une gare, ils posaient cette unique question : Allons-nous descendre ici pour commencer une nouvelle vie ? Mon père est descendu à Bruxelles Midi avec vingt mille francs belges (500 euro) en poche ». Beaucoup d’immigrés sont ainsi venus à cette époque avec un visa touristique, même si le terme de« voyage d’agrément », employé ailleurs par M. Fraihi, apparaît quelque peu exagéré. L’accord que la Belgique conclut avec le Maroc, en 1964, pour organiser l’immigration, dans le même esprit que l’accord conclu en 1946 avec l’Italie, est peut-être injustement célèbre, car il a pour effet principal de légaliser une tendance déjà avérée dans les faits, en régularisant la situation de marocains venus travailler l’année précédente avec des visas touristiques, comme M. Fraihi. L’immigration maghrébine a été multipliée par dix entre 1961 et 1968, avec une très forte prédominance du Maroc, la part de l’Algérie et de la Tunisie étant résiduelle. C’est une différence d’avec la France : quand on parle de l’immigration maghrébine, on parle surtout du fait marocain ; le terme générique de « marocains » est souvent employé pour désigner les maghrébins en général. La remarque vaut aussi aux Pays-Bas.

Plusieurs éléments expliquent ce phénomène de priorité accordée aux marocains. Les liens économiques étaient beaucoup plus forts avec le Maroc qu’avec les autres pays du Maghreb. L’Algérie, confrontée au départ des 800 000 colons, était en situation de pénurie de main d’œuvre, et donc plus exigeante envers les pays tiers sur les contrepartie à la fourniture de main d’œuvre, notamment en terme de formation en cas de retour au pays. Enfin, l’Algérie venait de connaître une révolution nationaliste, qui pouvait donner aux employeurs l’image d’ouvriers peu dociles, voire communistes.

L’immigration turque est à bien des égards la sœur jumelle de l’immigration marocaine, d’abord par son aspect contemporain : l’accord belgo-turc a été signé le 16 juillet 1964, la même année donc que l’accord belgo-marocain. L’État turc organise lui-même l’émigration, qui s’accompagne par ailleurs de nombreuses migrations internes au pays, de l’Anatolie centrale vers les trois plus grandes villes du pays que sont Istanbul, Ankara et Izmir. Il existe un bureau ad hoc, l’Office du recrutement et du travail des Turcs, ce qui est une façon d’encourager l’émigration pour faire face aux problèmes intérieurs. L’émigration assure un apport de devises et soulage le problème du chômage. La Yougoslavie de Tito aura recours au même procédé à la même époque. L’office organise le départ vers divers pays d’Europe, principalement les pays germaniques, au premier rang desquels l’Allemagne.

L’accord stipule que le patron, une fois le contrat de travail signé au pays, doit prendre en charge la venue de l’immigré et son logement décent. Le regroupement familial est également prévu. Ces obligations incitent le patron à préférer l’embauche de turcs venus avec un visa de tourisme, ce qui cause déjà un phénomène d’immigration clandestine : ainsi, l’État belge régularise la situation de 3000 turcs en 1974. On a ainsi deux grandes vagues d’immigration : 1963 - 1964, 1973 - 74. Il arrive aussi un courant de Turquie après le coup d’État militaire de 1980, perpétré par les militaires pour rétablir l’ordre menacé par la montée du gauchisme.

En 1967, un arrêté royal en date du 6 novembre accorde le permis de travail à l’épouse et aux enfants d’un étranger déjà titulaire d’un permis de travail ; par ailleurs, il libéralise complètement le travail et le séjour des travailleurs originaire d’un autre pays de la Communauté économique européenne.

Au début des années 1970, les travailleurs immigrés s’invitent dans l’actualité des rapports sociaux. En novembre 1969, éclate une grève aux usines Citroën de Forest, près de Bruxelles ; ses revendications sont relatives aux salaires et aux cadences de travail, et sont donc purement sociales, mais la direction va discréditer le mouvement et jouer sur le racisme, en misant sur le fait que 70 % des grévistes sont des travailleurs étrangers. La police investit l’usine et les meneurs sont licenciés. En février 1970, un grève éclate à l’usine Michelin de Leeuw-Saint-Pierre, près de Bruxelles, et la direction de l’usine joue sur les mêmes ressorts. 50 personnes sont licenciées. Cette ethnicisation de la lutte de classe par la direction n’est pas sans rappeler les événements aux usines Talbot (aujourd’hui Peugeot) de Poissy, en 1983, à cette différence près que l’époque avait changé, et la lutte était alors défensive. Le 17 février 1970, une loi donne aux travailleurs étrangers le droit de vote et d’éligibilité dans les conseils d’entreprise et les comités d’hygiène et de sécurité.

Pour conclure ce bref tour d’horizon de l’immigration pendant les Trente Glorieuses, signalons le cas de l’ex-Yougoslavie, quasiment absente de cette histoire, différence notable d’avec l’Allemagne où ce pays était l’origine de la deuxième communauté la plus nombreuse en Allemagne de l’Ouest en 1989, l’année de la Chute du Mur, après la Turquie.

(...)
Les vagues d’immigration de l’après-guerre ont conduit le gouvernement à une adaptation de la législation sur la nationalité, à travers le nouveau Code de la nationalité adopté en 1984. Jusqu’à présent en effet, les lois régissant la nationalité datait de 1922, et avait été promulguée par le désir de punir les collaborateurs, en particulier issus de la communauté germanophones, en ouvrant la possibilité d’une déchéance de la nationalité belge. Le nombre de naturalisations a donc été particulièrement faible en Belgique jusqu’au début des années 1980.

La loi du 28 juin 1984 grave dans le droit la fin de l’illusion selon laquelle les travailleurs immigrés sont des « invités » voués à retourner dans leur pays d’origine. L’année 1985 a été ainsi l’année où les naturalisations furent les plus nombreuses. Une réforme en date de 1991 a permis aux enfants de la troisième génération de devenir belge de droit. Mais c’est surtout la loi du 1er mars 2000 qui facilité la naturalisation, en supprimant le critère de la « volonté d’intégration », le seul critère décisif devenant la durée de séjour, réduite à sept ou à trois ans suivant le cas. Par ailleurs, les procédures sont assouplies, par exemple, s’il lui est impossible d’obtenir un acte de naissance, l’étranger peut montrer un acte consulaire ou de notoriété. Le nombre de demandes est ainsi passé de 2000 par moi en 1999 à 7000 après l’adoption de la loi, pour passer ensuite à un rythme de croisière plus conforme au rythme d’avant la loi. Ainsi, la loi a créé une nouvelle génération de ceux que la presse appelle les « nouveaux Belges », ou « nieuwe belgen ». L’extrême-droite a qualifié cette loi de « snel belg wet », ou « loi belge vite fait ». Cela nous amène a étudier le problème de l’intégration des immigrés, tel qu’il se pose en Belgique.


Pas de "cités de banlieue", contrairement à la France
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En Belgique comme en France, la notion d’intégration repose en fait sur deux éléments : un élément objectif, à savoir la situation sociale, professionnelle, scolaire des immigrés ; et un élément subjectif, à savoir comment ils sont perçus par la population « autochtone », en particulier du fait de la montée de divers mouvements d’extrême-droite, en particulier du côté flamand.

L’élément objectif confirme, sans surprise, le fait que ces populations sont très surreprésentées au sein des couches les plus modestes de la population. Un certain nombre de statistiques confirment ce fait évident de manière frappante.

Ainsi dans les années 1990, 90 % des turcs sont ouvriers sans qualifications. 15 % d’entre eux, contre 0,6 % des Belges, sont employés dans le secteur primaire. Cela reflète le grand nombre de bûcherons turcs dans certaines zones rurales, en particulier la province du Luxembourg. Les marocains sont surreprésentés 2,5 fois dans le bâtiment. A Bruxelles, 73 % des turques et 42 % des marocaines sont employées dans le secteur des « Services aux Entreprises et aux personnes, services intérimaires et nettoyage industriel », soit des postes d’employées peu qualifiées et mal payés. En 2004, le chômage touche 7 % des Belges autochtones ; 16 % des Belges d’origine étrangères ; 12 % des étrangers ressortissants d’un pays de l’Union européenne ; et 29 % des étrangers extérieurs à l’UE. Les Turcs et les Marocains sont cinq fois plus au chômage que les Belges autochtones.

Ce chômage massif génère un désespoir profond dans le milieux des jeunes immigrés. Ainsi, des jeunes d’une commune défavorisée de la région capitale témoignent : « A Molenbeek, il n’y a pas que de la racaille. Il y a des types ici qui ont un diplôme de droit. Eh bien, ces avocats aussi se retrouvent sans travail. Pourquoi est-ce que nous, les gars de l’enseignement professionnel, on se casserait la tête ? ».

Les communautés immigrées vivent surtout dans des quartiers délabrés des faubourgs des villes ; par exemple, à Gand, dans le quartier de la Sleepstraat, situé entre le centre ville et les installations portuaires ; dans le quartier de Borgerhout à Anvers, ou de Droixhe, sur la rive droite de la Meuse, à Liège. Mais on pense surtout à la ceinture des communes bruxelloises, parfois dite sa « banane pauvre » : d’Anderlecht et de Molenbeek, comme le jeune cité plus haut, à Schaerbeek. Le phénomène des cités de banlieue à prédominance immigrée, avec leurs barres d’immeubles mondialement célèbres, est spécifiquement français et n’existe pas en Belgique, pays dont l’urbanisme se rapproche en l’espèce de celui des inner cities en Grande Bretagne.
Je recueille le témoignage d’Ico Maly, coordinateur à Gand d’une plate-forme d’entente interculturelle dont le nom, Kif-kif, est un mot d’ordre pour réclamer plus d’égalité entre autochtones et allochtones. Kif-kif est né en 2001 de l’initiative de Tarik Fraihi, auteur d’un essai intitulé La Faillite de la politique de l’intégration. L’organisation a grandi depuis, et emploie aujourd’hui quatre salariés et 160 bénévoles. « A Gand, confirme M. Maly, les barres d’immeubles comme vous en avez en France sont marginales. L’essentiel des allochtones vivent dans de vieux faubourgs comme la Brugsepoort (Porte de Bruges) au Nord-Est, ou la Sleepstraat, situé entre le centre-ville et les installations portuaires. Les quartiers habités par les immigrés sont souvent dégradés ; d’un autre côté, c’est un moindre mal par rapport à la situation en France, car en matière urbaine, ils vivent près du centre ville et ne connaissent pas le phénomène d’exclusion spatiale ». Il ne faut effectivement que dix minutes de marche à pied pour relier la Sleepstraat au Beffroi, cœur du centre historique de Gand. « A leur arrivée, poursuit Ico, les immigrés ont remplacé les travailleurs belges, partis vivre dans l’ambiance plus cossue des banlieues pavillonnaires ». Les politiques d’incitation à la propriété les incitaient en effet à aller s’y installer. A Bruxelles, j’ai souvent été frappé de voir les quartiers autour des grandes gares habitées par une part importante d’immigrés, et les quais des mêmes gares remplis de personnes belges d'origine, en fin d’après-midi, quand ceux-ci, après une journée de bureau, regagnent leur chez soi situé en grande banlieue voire dans d’autres villes, parfois à l’autre bout du pays.
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Au plan national, l’immigration turque se répartit à moitié en Flandre, l’autre moitié se répartissant à parts égales entre la Wallonie et Bruxelles ; ce point la différencie de l’immigration marocaine, qui se concentre pour plus de la moitié dans la région capitale. En Flandre même, ces deux immigrations se répartissent aussi de manière différente : les Turcs vivent surtout à Gand et dans le Limbourg, alors que les Marocains sont surtout présents dans la province d’Anvers, en particulier dans les villes d’Anvers et de Malines.

Altay Manço, un sociologue lui-même d’origine turque, spécialiste de cette communauté, décrit une communauté turque relativement repliée sur elle-même, avec une vie communautaire intense autour d’associations, d’élus, de commerces et de mosquées, souvent chapeautée par des organisations nationalistes, religieuses ou politiques (parfois gauchistes) établies à l’échelle de la diaspora de toute l’Europe de l’Ouest. Ce phénomène a tendance à perpétuer les hiérarchies sociales au sein même des quartiers, entre notables et simples travailleurs, entre hommes et femmes, le contrôle social de la population féminine étant par conséquent assez fort. A ce propos, Ico Maly confirme en prenant l’exemple de la vie cultuelle : « Le Diyanet (l’administration qui contrôle le clergé en Turquie) nomme la majorité des imams turcs en Belgique. Chaque communauté a son propre réseaux de mosquées ».
Au cours de l’interview, je lui fais remarquer que mes amis gantois ne connaissent la plupart du temps aucun turc, ce qui laisse supposer un manque d’intégration de la communauté. Dans la Sleepstraat, j’ai souvent rendez-vous au Volkshuis, le seul bar belge, fréquenté essentiellement par des belges, les autres cafés étant essentiellement fréquentés par des turcs. « Il est vrai qu’en dehors de sous-cultures très spécifiques, au sein desquelles les gens s’unissent quelle que soit leur origine, comme les amateurs de hip-hop, on reste à l’intérieur de sa communauté pour l’essentiel de la vie sociale. Je suis une exception car ma femme est turque ». Pour lui, le fait que les turcs sont moins religieux que les marocains, laïcité de l’Etat oblige, relève en partie du mythe : « Ce qui était vrai dans les années 60 l’est beaucoup moins aujourd’hui. On peut très bien adhérer au culte de Mustafa Kemal, et aller par ailleurs à la mosquée. Enfin il existe aussi un nationalisme laïc : les Loups Gris sont présents dans la communauté turque de Gand, et sont loin d’y être une petite minorité ».
Une certaine mobilité sociale ascendante touche toutefois la communauté turque, par le commerce ou par l’école. Ainsi, 3 000 turcs étaient travailleurs indépendants en 1998, ce qui n’est pas négligeable, et ce nombre a probablement progressé depuis. Il s’agit avant tout de petits magasins ou de prestations de services à destination de la communauté, mais un intérêt grandissant existe pour la population belge. Ainsi, à Gand, de nombreux restaurants, cafés, épiceries tenus par des turcs, sont exploités dans les quartiers turcs et surtout destinés à la population turque. (...)
Il existe aussi un nombre de personnes issus de la communauté qui réussissent au sein de l’enseignement secondaire et supérieur : ainsi 600 d’entre eux étudient sur les bancs de l’université en 1998, chiffre assez faible mais qui avait été multiplié par quatre en dix ans. La filière médecine semble très surreprésentés par rapport aux étudiants d'origine belge. On compte aussi beaucoup de jeunes d’origine turque dans les structures associatives non marchandes, souvent de familles mieux éduquées que la moyenne, ayant des aînés déjà dans l’action sociale, et un conjoint « autochtone ». Les structures associatives, de type maison de quartier, permettent ainsi la formation d’une petite bourgeoisie d’origine immigrée, phénomène que l’on retrouve dans les cités des banlieues françaises.
L'influence de l'intégrisme religieux
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Le débat sur l’influence de l’intégrisme a refait surface en 2005 : le 9 novembre de cette année-là, Muriel Degaucque mourait à Bagdad dans un attentat-suicide dont elle était auteur. Il s’agit d’une belge mariée à un marocain d’origine, et convertie à l’Islam. Cet attentat a causé une émotion légitime en Belgique.
Peu après, la journaliste Hind Fraihi a fait de la montée des idées réactionnaires dans l’immigration marocaine le thème de son livre Undercover in Klein Marokko, grand succès de librairie en 2006 en Flandre. Son employeur, le quotidien populaire Nieuwsblad, lui donne pour mission de faire un reportage à Molenbeek, une commune bruxelloise à forte population marocaine, sur l’activisme islamique. Elle se retrouve à serrer la main à M. Ayachi, célèbre pour avoir écrit une lettre à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, le menaçant d’attentats suicide s’il n e retirait pas la loi prohibant le port du voile à l’école. Elle décrit une communauté en plein repli sur soi, via notamment les chaînes satellites par lesquelles elles se tiennent informés en temps réel de la situation, notamment, en Palestine. Elle décrit aussi l’identification des jeunes à l'opprimé palestinien, leur hyper-sensibilité aux événements du monde arabe, sur la quelle les intégristes s’appuient…. constatant même qu’elle a rencontré plus de candidats (verbaux) à l’attentat-suicide à Molenbeek qu’à… Ramallah. Elle fréquente des salles de gymnastique régies selon les lois du Coran. Son témoignage prend aussi un tour plus personnel, quand elle raconte que son amie d’enfance, avec laquelle elle jouait dans la ville au bord de l’Escaut où elle a grandi, devenue ensuite étudiante en économie, a plus tard adhéré à un Islam rigoriste, refusant par exemple de serrer la main aux employeurs lors des entretiens d’embauche. Elle décrit aussi des immigrés marocains de vieille souche adhérer aux thèses du Vlaams Belang.

Bien cordialement,

Vincent Doumayrou,
Auteur de La Fracture ferroviaire, pourquoi le TGV ne sauvera pas le chemin de fer,
Les Editions de l’Atelier, Ivry-sur-Seine, 2007. Préface de Georges Ribeill.
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Un entretien avec Hind Fraihi a paru dans l'édition du journal le Monde des 27 et 28 mars 2016.

Pour me contacter : vincent-doumayrou{a}laposte.net
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