Paris-Bruxelles, l'enquête fait apparaître les liens entre djihadistes
Des arrestations ont été conduites en Belgique et en France jeudi et vendredi. Un troisième homme apparaissant sur des images de vidéosurveillance avec les deux kamikazes auteurs de l'attaque à l'aéroport de Zaventem a été identifié samedi. Le détail sur l'enquête en cours et le rôle des principaux “acteurs”, alors que la « marche contre la peur » prévue ce dimanche dans la capitale belge a été annulée, à la demande des autorités.
« En voie d’être anéanti. » C’est par ces mots que François Hollande a défini le sort du réseau de djihadistes qui a mené les attentats de Paris du 13 novembre 2015 et ceux de Bruxelles, le 22 mars 2016. « Nous savons qu'il y a d'autres réseaux, il y a toujours une menace qui pèse », a toutefois ajouté le président français, depuis l’Élysée, au début d'un entretien avec l'ancien président israélien Shimon Peres. La marche contre la peur prévue ce dimanche dans la capitale belge a d'ailleurs été annulée, à la demande des autorités.
Ce samedi, la presse belge affirme qu'un troisième homme apparaissant sur des images de vidéosurveillance avec les deux kamikazes auteurs de l'attaque à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem a été identifié comme étant Fayçal Cheffou. La veille, le parquet fédéral de Belgique avait indiqué dans un communiqué qu'un individu identifié comme « Fayçal C » était l'un des trois suspects détenus par la police. Ce samedi, le parquet a fait savoir qu'il venait d'inculper Fayçal Cheffou de participation à un groupe terroriste ainsi que de meurtres terroristes et de tentative de meurtres terroristes. Il avait été interpellé jeudi soir en plein cœur de Bruxelles, devant le parquet fédéral.
Deux autres individus ont eux aussi été inculpés pour activités terroristes et appartenance à un groupe terroriste : l'un d'eux est désigné comme étant Aboubakar A. et l'autre comme Rabah N. ; ce dernier était recherché en lien avec un coup de filet mené cette semaine en France, qui selon les autorités a permis de déjouer un attentat. Dimanche, le procureur fédéral belge a annoncé qu'un deuxième suspect a été inculpé dans l'enquête sur un projet d’attentat déjoué en France. Il s'agirait d'un certain Abderamane A., arrêté vendredi à Bruxelles et dont la garde à vue avait été prolongée samedi. Il a été mis en examen pour participation aux activités d’un groupe terroriste.
Par ailleurs, le quotidien francophone Dernière Heure (DH) de samedi rapporte qu'un agent employé à la sécurité d'une centrale nucléaire belge a été assassiné (sans qu'on sache s'il existe un lien avec des activités terroristes) et son badge magnétique a été dérobé deux jours après les attentats. Le journal précise que le badge de l'employé a été désactivé dès la découverte du cadavre de l'agent abattu dans la région de Charleroi.
Neuf personnes au total ont été arrêtées ces derniers jours en Belgique et deux en Allemagne, les enquêteurs recherchant des djihadistes qui seraient liés aux attentats qui ont fait 31 morts mardi à Bruxelles et 130 à Paris en novembre dernier. Plus précisément, vendredi la police belge a blessé et arrêté un homme à Schaerbeek, dans l'agglomération bruxelloise, alors que celui-ci était en possession d'une valise contenant des explosifs, selon la RTBF. Dans le même temps, deux perquisitions ont été menées : l’une, à Forest, a permis d’arrêter un certain Tawfik A., également blessé à la jambe ; l’autre, à Saint-Gilles, a abouti à l’arrestation du nommé Salah A., a précisé le parquet fédéral belge. Vendredi, le parquet belge a par ailleurs confirmé que le deuxième kamikaze de l'aéroport était bien Najim Laachraoui, un djihadiste belge de 24 ans. Sa fiche a été retirée du site d'Interpol des personnes recherchées.
Jeudi, un autre homme, Reda Kriket, qui projetait lui aussi de commettre un attentat dont les préparatifs étaient bien engagés, a été interpellé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), déclenchant une série de perquisitions à Argenteuil (Val-d’Oise). Ce Français de 34 ans a été condamné par contumace en juillet dernier à Bruxelles à dix ans de prison pour participation à un réseau de recrutement djihadiste, la “filière syrienne”.
Bernard Cazeneuve a confirmé vendredi que cette opération antiterroriste concernait« un réseau extrêmement dangereux », mais le ministre de l'intérieur s'est refusé à établir un lien avec l'opération de Schaerbeek. « L’arrestation est une arrestation importante, l'enquête permettra de constater quelle était l'ampleur de ce réseau et quelle était la dangerosité des acteurs concernés », a-t-il dit en marge d'une visite à Marseille. Selon Le Monde, ces deux opérations sont liées.
Sur les six personnes arrêtées jeudi à Bruxelles, trois ont été remises en liberté.
En Allemagne, deux suspects ont également été arrêtés. L'un d'eux a reçu mardi sur son téléphone des messages contenant le nom du kamikaze du métro bruxellois, Khalid El Bakraoui, et le mot « fin » en français, trois minutes avant l'explosion à la station de métro Maelbeek, affirme le magazine Der Spiegel. Selon une source proche de l'enquête, l'une des personnes arrêtées ces dernières heures en Belgique serait l'homme filmé par les caméras de surveillance du métro en compagnie de Khalid El Bakraoui.
Au total, les nombreuses opérations conduites depuis mardi et les liens étroits établis entre les attentats de Paris et de Bruxelles permettent de cerner au plus près ce réseau ou cette nébuleuse terroriste. Les rôles de chacun commencent à s'éclaircir, de même que leurs itinéraires passés. Ci-dessous, nous présentons les principaux acteurs de ce réseau.
- Les organisateurs du réseau
Salah Abdeslam.
Salah AbdeslamArrêté le 18 mars 2016 à Bruxelles, Salah Abdeslam est l'un des principaux organisateurs des attaques du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Selon deux témoignages, il aurait fait partie du commando qui a mitraillé les terrasses. (Lire notre article : Le parcours et la traque de Salah Abdeslam.)
Abdelhamid Abaaoud
Abdelhamid Abaaoud, né à Molenbeek (Belgique), a été tué le 18 novembre à Saint-Denis, dans un assaut donné par le Raid. Il fait partie des principaux organisateurs des attentats du 13-Novembre. C'était un ami de longue date de Salah Abdeslam.
Abdelhamid Abaaoud, né à Molenbeek (Belgique), a été tué le 18 novembre à Saint-Denis, dans un assaut donné par le Raid. Il fait partie des principaux organisateurs des attentats du 13-Novembre. C'était un ami de longue date de Salah Abdeslam.
Abdelhamid Abaaoud.
Ils ont été emprisonnés tous les deux en Belgique en 2010 après des braquages. Abaaoud est accusé d’avoir été en contact avec Mehdi Nemmouche, le tueur du Musée juif de Bruxelles, d’avoir dirigé le commando démantelé à Verviers (Belgique) début 2015, d’avoir été l’instigateur des attentats ratés de Sid Ahmed Ghlam à Villejuifet d’Ayoub el-Khazzani dans le Thalys.
Mohamed Belkaid, alias Samir Bouzid
Mohamed Belkaid, alias Samir Bouzid, a été tué le mardi 15 mars 2016 à Forest lors d'une perquisition menée par des policiers belges et français. Algérien de 35 ans (né le 9 juillet 1980), il était connu jusque-là sous la fausse identité de Samir Bouzid. Soupçonné d’être l’un des logisticiens des attentats du 13-Novembre, il était activement recherché depuis. Il avait été contrôlé le 9 septembre 2015 avec Salah Abdeslam et Najim Laachraoui (l'un des kamikazes de l'aéroport Zaventem, à Bruxelles, aussi connu sous le nom de Soufiane Kayal) à la frontière austro-hongroise à bord d'une Mercedes. Il aurait été le destinataire de SMS envoyés entre autres par un des terroristes du Bataclan et dont le téléphone a été découvert dans une poubelle près de la salle de spectacle. « On est parti on commence », indiquait ce SMS.
Mohamed Belkaid, alias Samir Bouzid, a été tué le mardi 15 mars 2016 à Forest lors d'une perquisition menée par des policiers belges et français. Algérien de 35 ans (né le 9 juillet 1980), il était connu jusque-là sous la fausse identité de Samir Bouzid. Soupçonné d’être l’un des logisticiens des attentats du 13-Novembre, il était activement recherché depuis. Il avait été contrôlé le 9 septembre 2015 avec Salah Abdeslam et Najim Laachraoui (l'un des kamikazes de l'aéroport Zaventem, à Bruxelles, aussi connu sous le nom de Soufiane Kayal) à la frontière austro-hongroise à bord d'une Mercedes. Il aurait été le destinataire de SMS envoyés entre autres par un des terroristes du Bataclan et dont le téléphone a été découvert dans une poubelle près de la salle de spectacle. « On est parti on commence », indiquait ce SMS.
Mohamed Abrini
Mohamed Abrini, un Belge de 31 ans, a été vu le 11 novembre vers 19 heures avec Salah Abdeslam, suspect clé des attentats, dans une station-service de Ressons dans l'Oise, au volant de la Clio qui a servi deux jours plus tard aux terroristes, à nouveau détectée à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à 18 h 10, le 13 novembre 2015. Depuis, Mohamed Abrini est toujours recherché.
Mohamed Abrini, un Belge de 31 ans, a été vu le 11 novembre vers 19 heures avec Salah Abdeslam, suspect clé des attentats, dans une station-service de Ressons dans l'Oise, au volant de la Clio qui a servi deux jours plus tard aux terroristes, à nouveau détectée à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à 18 h 10, le 13 novembre 2015. Depuis, Mohamed Abrini est toujours recherché.
- Les trois kamikazes de Bruxelles
Ibrahim El Bakraoui
Recherché dans l'enquête sur les attentats de Paris, Ibrahim El Bakraoui s'est fait exploser le 22 mars 2016 à l'aéroport bruxellois de Zaventem.
Recherché dans l'enquête sur les attentats de Paris, Ibrahim El Bakraoui s'est fait exploser le 22 mars 2016 à l'aéroport bruxellois de Zaventem.
Khalid El Bakraoui
Recherché dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 13-Novembre, comme son frère Ibrahim, Khalid El Bakraoui s'est fait exploser à Bruxelles, à la station de métro Maelbeek, le 22 mars 2016. Il aurait notamment loué, sous une fausse identité, un appartement à Charleroi (Belgique) d’où sont partis les auteurs des attentats du 13-Novembre juste avant de les commettre. Il aurait également loué l'appartement du quartier bruxellois de Forest, perquisitionné par la police le 15 mars 2016 et où se cachait Salah Abdeslam.
Recherché dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 13-Novembre, comme son frère Ibrahim, Khalid El Bakraoui s'est fait exploser à Bruxelles, à la station de métro Maelbeek, le 22 mars 2016. Il aurait notamment loué, sous une fausse identité, un appartement à Charleroi (Belgique) d’où sont partis les auteurs des attentats du 13-Novembre juste avant de les commettre. Il aurait également loué l'appartement du quartier bruxellois de Forest, perquisitionné par la police le 15 mars 2016 et où se cachait Salah Abdeslam.
Najim Laachraoui
Identifié par son ADN comme l’un des deux kamikazes de l’aéroport Zaventem à Bruxelles, Najim Laachraoui avait été contrôlé le 9 septembre 2015 à bord d'une Mercedes, sur une aire de stationnement, à la frontière austro-hongroise, en compagnie de Salah Abdeslam et de Mohamed Belkaïd. Son ADN a été retrouvé sur du matériel explosif utilisé le 13-Novembre.
Identifié par son ADN comme l’un des deux kamikazes de l’aéroport Zaventem à Bruxelles, Najim Laachraoui avait été contrôlé le 9 septembre 2015 à bord d'une Mercedes, sur une aire de stationnement, à la frontière austro-hongroise, en compagnie de Salah Abdeslam et de Mohamed Belkaïd. Son ADN a été retrouvé sur du matériel explosif utilisé le 13-Novembre.
- Les trois kamikazes du Stade de France
Bilal Hadfi. Image extraite d'une vidéo de l'Etat islamique.
Bilal HadfiNé le 22 janvier 1995 en France, et de nationalité française, Bilal Hadfi résidait en Belgique où il était étudiant à l’Instituut Anneessens Funck. Parti en Syrie en février 2015, il s'est fait exploser le 13 novembre 2015 rue de la Cokerie (Saint-Denis), aux abords du Stade de France.
L'appel à témoin concernant Ahmad Al Mohammad.
Ahmad al-MohammadLe nom d'Ahmad al-Mohammad était inscrit sur le passeport, présenté comme un faux passeport syrien, d'un des trois kamikazes s'étant fait exploser aux abords du Stade de France, à proximité de la porte D. Le mardi 17 novembre, la police française a lancé un appel à témoins (voir la photo ci-contre). L'identité réelle du terroriste n'est toujours pas connue. Mais ses empreintes ont été relevées à Leros (Grèce) en octobre 2015.
Appel à témoin concernant Mohammad al Mahmod.
Mohammad al-MamodMuni d'un faux passeport syrien au nom de Mohammad al-Mamod, l'homme s'est fait exploser le 13 novembre 2015 aux abords du Stade de France, avenue Jules-Rimet. Il serait entré en Europe par l'île de Leros, en compagnie de Ahmad al-Mohammad.
- Les trois kamikazes du Bataclan
Ismaël Omar Mostefaï.
Ismaël MostefaïIsmaël Mostefaï est l'un des trois kamikazes qui ont tué, vendredi 13 novembre 2015, 89 personnes au Bataclan. Identifié à Chartres dès 2009 comme membre d'un groupe salafiste dirigé par un vétéran du djihad, Abdelilah Ziyad, condamné pour terrorisme, Ismaël Omar Mostefaï fait l’objet, en 2010, d’une « fiche S » (risque d’atteinte à la sûreté de l’État) pour « radicalisation », comme les autres membres du groupe.
Il est de nouveau repéré en avril 2014 par les services secrets. La DGSI place alors sous surveillance serrée le groupe de Mostefaï à Chartres, jusqu'en septembre 2015, mais sans inclure le futur terroriste dans le dispositif. Les services ont fini par perdre sa trace. Ils ne la retrouveront que le 13 novembre. Au Bataclan.
Samy Amimour
Samy Amimour, un des trois kamikazes du Bataclan, avait franchi la frontière turque le même jour qu'Ismaël Mostefaï. Mis en examen pour « association de malfaiteurs » à la suite d'un départ avorté au Yémen, il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis 2014, après avoir rompu son contrôle judiciaire en 2013. Né le 17 octobre 1987, il était originaire de Drancy (Seine-Saint-Denis).
Samy Amimour, un des trois kamikazes du Bataclan, avait franchi la frontière turque le même jour qu'Ismaël Mostefaï. Mis en examen pour « association de malfaiteurs » à la suite d'un départ avorté au Yémen, il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis 2014, après avoir rompu son contrôle judiciaire en 2013. Né le 17 octobre 1987, il était originaire de Drancy (Seine-Saint-Denis).
Foued Mohamed-Aggad
Foued Mohamed-Aggad a été identifié en décembre 2015 comme le troisième kamikaze ayant perpétré l'attaque du Bataclan. Originaire de Wissembourg, à 60 km de Strasbourg, où il vivait chez sa mère, avec ses deux sœurs et son frère, jusqu’à son départ, Foued Mohamed-Aggad faisait l’objet d’une « fiche S » pour radicalisation, mais aussi d’une notice bleue d’Interpol, c’est-à-dire une demande d’information sur la localisation, l’identité, l’origine ou les activités de personnes pouvant présenter un intérêt pour une enquête.
Parti le week-end du 15 décembre 2013 en Syrie, comme neuf de ses amis, il était le seul (en dehors des frères Yassine et Mourad Boudjellal, tués sur place) à ne pas être revenu en France.
Foued Mohamed-Aggad a été identifié en décembre 2015 comme le troisième kamikaze ayant perpétré l'attaque du Bataclan. Originaire de Wissembourg, à 60 km de Strasbourg, où il vivait chez sa mère, avec ses deux sœurs et son frère, jusqu’à son départ, Foued Mohamed-Aggad faisait l’objet d’une « fiche S » pour radicalisation, mais aussi d’une notice bleue d’Interpol, c’est-à-dire une demande d’information sur la localisation, l’identité, l’origine ou les activités de personnes pouvant présenter un intérêt pour une enquête.
Parti le week-end du 15 décembre 2013 en Syrie, comme neuf de ses amis, il était le seul (en dehors des frères Yassine et Mourad Boudjellal, tués sur place) à ne pas être revenu en France.
- Le commando qui a attaqué les terrasses
Brahim Abdeslam, frère aîné de Salah Abdeslam.
Brahim AbdeslamBrahim Abdeslam, de nationalité française, est le frère aîné de Salah Abdeslam. Membre du commando qui a mitraillé plusieurs terrasses parisiennes le 13 novembre 2015, il meurt un peu plus tard en déclenchant sa ceinture d'explosifs au Comptoir Voltaire, une brasserie située 253, boulevard Voltaire. Ses funérailles ont eu lieu jeudi 17 mars 2016 dans l'agglomération de Bruxelles, à la veille de l'arrestation de son frère, Salah.
Chakib Akrouh
Chakib Akrouh, né le 27 août 1990 en Belgique, citoyen belgo-marocain, est mort dans l'assaut conduit par le Raid à Saint-Denis le 18 novembre 2015 mais n'a été identifié que deux mois plus tard. Son ADN avait été retrouvé sur une arme dans la Seat qui a servi aux attaques des terrasses parisiennes. C'est lui qui avait été filmé par une caméra de surveillance de la RATP à Montreuil (Seine-Saint-Denis), en compagnie d'Abdelhamid Abaaoud, au soir du 13 novembre 2015.
Chakib Akrouh, né le 27 août 1990 en Belgique, citoyen belgo-marocain, est mort dans l'assaut conduit par le Raid à Saint-Denis le 18 novembre 2015 mais n'a été identifié que deux mois plus tard. Son ADN avait été retrouvé sur une arme dans la Seat qui a servi aux attaques des terrasses parisiennes. C'est lui qui avait été filmé par une caméra de surveillance de la RATP à Montreuil (Seine-Saint-Denis), en compagnie d'Abdelhamid Abaaoud, au soir du 13 novembre 2015.
- Le réseau belge d'Abdeslam
Mohammed Amri. © Mediapart
Hamza Attou et Mohammed AmriHamza Attou et Mohammed Amri sont contrôlés le 14 novembre 2015 à 7 h 11, après avoir quitté Paris, puis à 9 h 10 par la gendarmerie de Cambrai, au poste-frontière, en direction de la Belgique, au volant d’une Golf. Ils rentrent en Belgique avec Salah Abdeslam, qu'ils sont venus chercher dans la nuit. Tous deux sont actuellementdétenus en Belgique.
Ali Oulkadi
Une fois arrivé en Belgique, au lendemain des attentats de Paris, Salah Abdeslam est pris en charge par Ali Oulkadi, qui sera arrêté le 23 novembre dans une opération menée par la police belge.
Une fois arrivé en Belgique, au lendemain des attentats de Paris, Salah Abdeslam est pris en charge par Ali Oulkadi, qui sera arrêté le 23 novembre dans une opération menée par la police belge.
Mounir Ahmed Al Hadj, alias Amine Choukri
Mounir Ahmed Al Hadj, alias Amine Choukri, a été arrêté vendredi 18 mars 2016 rue des Quatre-Vents, dans la commune bruxelloise de Molenbeek, où il se trouvait en compagnie de Salah Abdeslam. Les deux hommes avaient été contrôlés ensemble en octobre 2015 à Ulm (Allemagne). Selon L'Express, Amine Choukri est passé dans l'île grecque de Leros le 20 septembre 2015. Ses empreintes ont également été retrouvées à Auvelais (Belgique), dans une maison utilisée par le groupe terroriste.
Mounir Ahmed Al Hadj, alias Amine Choukri, a été arrêté vendredi 18 mars 2016 rue des Quatre-Vents, dans la commune bruxelloise de Molenbeek, où il se trouvait en compagnie de Salah Abdeslam. Les deux hommes avaient été contrôlés ensemble en octobre 2015 à Ulm (Allemagne). Selon L'Express, Amine Choukri est passé dans l'île grecque de Leros le 20 septembre 2015. Ses empreintes ont également été retrouvées à Auvelais (Belgique), dans une maison utilisée par le groupe terroriste.
Ahmed Dahmani
Dahmani a été arrêté à Antalya, en Turquie, dans les premiers jours suivant les attentats de novembre 2015 à Paris. Dahmani était arrivé en Turquie le samedi 14 novembre sur un vol en provenance d'Amsterdam. Il avait été contrôlé en compagnie de Salah Abdeslam à Patras, en Grèce, le 4 août 2015. Ils venaient de Bari (Italie), où ils avaient embarqué le 1er août à bord d'un ferry.
Dahmani a été arrêté à Antalya, en Turquie, dans les premiers jours suivant les attentats de novembre 2015 à Paris. Dahmani était arrivé en Turquie le samedi 14 novembre sur un vol en provenance d'Amsterdam. Il avait été contrôlé en compagnie de Salah Abdeslam à Patras, en Grèce, le 4 août 2015. Ils venaient de Bari (Italie), où ils avaient embarqué le 1er août à bord d'un ferry.
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