Pour l'ancien président de SOS Racisme, les propos de Jamel
Debbouze ajoutent de la tension au débt. Photo AFP
Polémique. Le député socialiste de l’Essonne a fustigé les propos de Jamel Debbouze, qui avait estimé que la non-sélection de Benzema à l’Euro 2016 était imputable au climat social en France, les qualifiant de « poison »
« Cette sortie irresponsable risque de ruiner le travail des éducateurs, des associations, des parents, de tous ceux qui essaient de renforcer la cohésion nationale. La paranoïa, les théories du complot, tout cela existe déjà. Ajouter de la tension par ces insinuations, c’est du poison ». L’ancien président de SOS Racisme ne décolère pas, dans les colonnes du Parisien, contre Jamel Debbouze, qui a estimé, dans un entretien à France football que la non-sélection de Karim Benzema, toujours englué dans l’affaire dite de la sextape, et Hatem Ben Arfa étaient uniquement dues « au climat social délétère » régnant actuellement en France.
Et de fustiger l’irresponsabilité de Jamel Debbouze, dont le discours est prégnant en banlieue. « Il ne rend pas service aux mômes des quartiers. Parce que les gens vont encore se dire : vraiment, là-bas, ils sont toujours dans la parano, la revendication. Jamel Debbouze nourrit ces préjugés ».
Le député socialiste de l’Essonne enjoint, enfin, l’humoriste à rester dans son champ de compétences.« J’adore Jamel Debbouze comme acteur et humoriste, mais à chaque fois qu’il s’exprime sur les phénomènes sociaux ou politiques, il n’a pas de maîtrise ». Et de conclure. « Il devrait s’excuser auprès de Didier Deschamps et de toute l’équipe. C’est à se demander si, comme d’autres, il ne se sent pas coupable de sa réussite en jetant au petit peuple des cités ce qu’il a envie d’entendre ».