mardi 28 octobre 2014

Montpellier : les familles Roms victimes des inondations relogées provisoirement

Il aura donc fallu deux ordonnances identiques du Tribunal administratif de Montpellier pour que les services de l'État s'exécutent.
Mercredi 22 octobre dans la soirée, dans la foulée de l'injonction du juge des référés prise dans l'après-midi, la préfecture de l'Hérault a procédé à l'hébergement d'urgence de cinq familles de Roms qui étaient à la rue depuis que leurs caravanes de la route de Lavérune ont été détruites par les inondations. "On ne sait pas pour combien de temps ils auront un toit. Habituellement c'est trois jours. On espère au moins jusqu'à lundi", confie ce jeudi 23 octobre après-midi Sophie Mazas, la présidente héraultaise de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) impliquée depuis le début à l'image de plusieurs associations (Mrap, Cimade, ATD Quart monde) et partis politiques (PCF, EELV, parti de gauche).
Un rendez-vous d'urgence demandé au maire Philippe Saurel
Lundi, celle qui est aussi l'avocate des familles Roms espère que les caravanes d'occasion dont l'achat a été en partie financé par le Conseil général de l'Hérault, seront disponibles. Et qu'un nouveau terrain non inondable sera trouvé avec l'accord de la Ville de Montpellier jusque ici très distante alors même que sa demande d'être mise "hors de cause" a été par deux fois rejetée par le juge administratif. "Nous demandons un rendez-vous au maire de Montpellier pour sortir de cette situation de non droit. Et qu'il tienne ses paroles". La semaine dernière, après avoir fait héberger une nuit des familles dans un gymnase fermé par la suite, Philippe Saurel avait promis d'agir rapidement. "Il faut que ces personnes retrouvent un logement digne. On va faire les choses proprement, pour les jours qui viennent", avait-il déclaré.
Les associations qui s'interrogent sur une "discrimination patente en raison de l'origine ethnique ou de la nationalité", ne demandent qu'à prendre le maire au mot.