C'est en tout cas la proposition de la commission des lois de l'Assemblée nationale avant le vote prévu la semaine prochaine.La commission des lois de l'Assemblée nationale, ce mercredi dans ses travaux préparatifs avant le vote de la loi sur la réforme territoriale, la semaine prochaine, a réintroduit la fusion entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, selon un tweet de la députée socialiste nîmoise Françoise Dumas :
"La com des lois de l'Assemblee Nationale vient de rétablir la carte Languedoc Roussillon et Midi Pyrénées dans une seule et même région"
Le député socialiste sétois Sébastien Denaja confirme cette nouvelle rendue publique par Françoise Dumas : "C'est moi qui portait l'amendement du Parti socialiste", confirme-t-il. "Il y avait une grande région au nord-est. Il paraissait incohérent de laisser l'Alsace toute seule. Pour le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, c'est la prise en compte de ce qui se passe au sud-est avec Paca et au sud-ouest avec la nouvelle région composée de l'Aquitaine, le Limousin et Poitou-Charente. Il fallait une grande région entre le sud-ouest et le sud-est. Ce sera la réunion de Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées".
Quid alors d'une grande région nord-ouest, mise au panier au nom de la défense de ce qu'on pourra appeler des prés carrés : "Il faut avouer que c'est la seule faiblesse de cette carte", reconnaît Sébastien Denaja. "La fusion aurait dû valoir pour Bretagne et Pays de Loire."
L'Assemblée peut-elle voter contre la fusion ?
Le député Denaja croit-il que l'Assemblée nationale puisse voter contre la proposition de la commission des lois ? "Ah non !, assure-t-il. Pas une seconde. Il y avait une majorité pour le vote en première lecture. Il y aura une majorité pour le voter en seconde lecture. Il y avait soixante voix d'écart la première fois, c'est un très large écart. Les Français se sont habitués à cette carte. On n'a pas vu tellement de levées de boucliers."
Le bras de fer engagé par le défunt président de Région Languedoc-Roussillon, repris de façon moins musclée par son successeur Damien Alary, pourrait donc ne pas suffire. Après le vote de l'assemblée la semaine prochaine, la nouvelle carte doit être discutée en commission mixte paritaire le 29 novembre. Si députés et sénateurs ne se mettaient pas d'accord à ce moment-là, les députés auront le dernier mot début décembre.
Retour sur la première carte à 13 régions
Puis une seconde carte avec 15 régions
Les sénateurs, il y a quelques jours, avaient modifié la carte initiale, proposantune France à 15 régions au lieu des 13 voulues par le gouvernement et l'Assemblée nationale. Ils avaient scindé Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, ainsi qu'Alsace et Lorraine-Champagne-Ardenne.