"L'UMPS est déjà dans la tête des gens"
L'invité d'Un monde d'idées : Jean-Pierre Mignard. Avocat, militant de gauche, président de la Haute autorité du Parti Socialiste, cet ami très proche de François Hollande et catholique pratiquant, également co-directeur de témoignage Chrétien, publie "Gardien de nos frères", aux éditions Stock
Il n’y a aucun problème à être catholique et socialiste militant.
Je n’ai jamais vu des membres de ce parti se livrer à une chasse quelconque de militants qui étaient catholiques ou protestants. Et pour cause, beaucoup de militants socialistes sont venus du christianisme.
Souvenez vous la candidature de Jacques Delors, le parti socialiste à l’époque était près à 80% à désigner un catholique pratiquant pour défendre ses couleurs. Pourtant Jean-Pierre Mignard reconnaît également qu’un courant antireligieux existe à gauche.
UN MONDE D'IDEES - Jean-Pierre Mignard - Catholique et socialiste
"Le problème c’est que beaucoup de gens n’ont plus de culture religieuse", explique-t-il.
"Il y a le sentiment que la laïcité doit être comme les flots de la mer Rouge se divisant par moitié avec d’une part la vie privée et de l’autre la vie publique… C’est une erreur de vouloir cantonner la religion à la sphère uniquement privée, les religions sont un fait social (...) Je pense qu’il y a autant de monde dans les églises le dimanche que sur les terrains de football, 2 millions d’enfants sont accueillis dans des écoles catholiques…"
Autant d’éléments qui ancre la religion dans notre société et non pas à sa marge. Interrogé enfin sur la relation de son ami François Hollande à la religion, Jean Pierre Mignard explique que le Président de la République est "un homme très respectueux des croyances mais qu’il n’a pas de culture religieuse".
UN MONDE D'IDEES - Jean-Pierre Mignard, les religions sont un fait social
Interrogé sur un plan plus politique dans la troisième partie
Jean-Pierre Mignard évoque les erreurs du Président de la République qui n’a pas selon lui osé dire les choses aux français au début du quinquennat. Il appelle enfin à une vaste coalition droite gauche pour sortir le pays de l’ornière : "Il faut faire comme De gaulle l’avait fait avec le Conseil national de la Résistance, on gouverne ensemble, on assume ensemble…"
UN MONDE D'IDEES 3 17.11.2014 17/11 Jean Pierre Mignard