mardi 18 novembre 2014

Montpellier : la gauche hors PS divisée sur les objectifs

Montpellier :  la gauche hors PS divisée sur les objectifs

Peu de chance, en mars 2015, de revoir un accord EELV PS.
ARCHIVES JEAN-MICHEL MART

Dans l'optique des élections départementales de mars 2015, Front de gauche, EELV, PRG discutent tous azimuts.

Tous l'assurent : pas question que les élections départementales de mars 2015 se transforment en 3e tour des municipales de mars 2014. Depuis cette échéance, les appareils politiques montpelliérains et plus largement départementaux donnent l'impression d'avoir égaré leur boussole. Pour le futur scrutin dans quatre mois, si les discours de façade affichent une “volonté” d'unité, aucun calendrier n'est encore arrêté formellement.
Front de gauche : des candidats contre l'austérité
Après le faible score aux municipales à Montpellier (moins de 10 %), les principales composantes du Front de gauche (Parti de gauche, PCF, Ensemble…) se sont laissées sans véritable débriefing concernant cette défaite. Se renvoyant même les raisons de l'échec.
Aujourd'hui, chacune de leur côté, elles assurent être en phase sur la dimension politique commune à adopter : se démarquer du PS, s'afficher contre la politique d'austérité et la réforme territoriale. Tous les responsables affirment discuter de partenariat pour constituer les binômes, mais personne n'avance de calendrier précis, ni de candidat, encore moins de date de réunion commune. Au PCF, on garantit vouloir être présent dans tous les cantons pour ce qu'un responsable d'Ensemble qualifie "d'élection mort-née." Avec deux titulaires et deux suppléants, le communiste estime que les combinaisons possibles peuvent assurer une représentativité acceptable par tous les partis. Quoiqu'il en soit, le Parti de Gauche assure que ces candidats ne seront pas simplement présents pour assurer des candidatures témoignages. 
EELV : retrouver son électorat local
Les instances départementales en charge des élections se sont réunies ce week-end. Une ligne “autonomie” semble se dessiner chez une majorité des participants. Après l'échec de l'alliance avec la liste officielle PS en mars 2014, le résultat de José Bové (près de 19 % aux élections européennes de juin dernier) les encourage dans cette voie. Sans exclure, ici ou là dans le département, des accords avec un parti allié (composante du Front de gauche, voire le PS) ou une personnalité “qualifiée” sur un territoire.
Samedi et dimanche prochains, cette commission électorale étudiera les candidatures EELV, avant une validation par l'ensemble des militants le 16 décembre.
Pour l'heure, EELV compte un conseiller général (Christian Dupraz élu en 2011 sur le canton des Matelles suite à des accords avec le PS) et espère bien pouvoir constituer un groupe politique - trois élus - dans la prochaine assemblée.
Radicaux de gauche : un accord avec le PS
Le PRG, partenaire du PS au gouvernement, discute avec les socialistes héraultais depuis un mois en vue d'accords sur des binômes. Dans l'Hérault, les radicaux de gauche souhaitent être présents sur les trois pôles : Biterrois, Lodévois, Montpelliérain.
Sur le territoire de la future métropole, la manœuvre de rapprochement entamée par Philippe Saurel avec son ex-parti complique la tâche du PRG. "Depuis son élection, nous avons contacté le maire de Montpellier cinq ou six fois. Nous n'avons jamais eu de réponse, indique Philippe Thinès. Nous prenons ça pour du mépris. Nous ne sommes pas liés aux éventuels accords entre le PS et Philippe Saurel. Rien ne nous empêcherait de présenter des candidats dans la capitale régionale."
CHRISTOPHE GAYRAUD Midi Libre