Trois jeunes suspects ont été écroués pour s'en être violemment pris à des étudiants le 20 novembre, à 22 h 30.
Trois jeunes Pailladins ont été placés en détention provisoire, lundi, par le tribunal correctionnel, jusqu'à leur jugement, le 15 décembre (*). Le trio est soupçonné d'une violente agression, autant crapuleuse que gratuite, survenue jeudi 20 novembre au soir, à hauteur de l'arrêt de tramway Occitanie, à l'encontre de jeunes étudiants de l'UFR Staps.
"On était à une crémaillère et on devait rejoindre le reste de notre promo en centre-ville. Je suis parti en premier vers le tramway et j'ai été abordé par les trois individus, raconte Guillaume, un des étudiants, dans la salle des pas perdus. L'un m'a dit : “T'as une cigarette ?” J'ai dit : “Non”. Puis ils ont essayé de boire dans une bouteille que j'avais, j'ai dit non à nouveau." Ils ont alors tenté de prendre la bouteille de force et l'un des agresseurs lui a subtilisé son téléphone portable dans sa poche. La victime a tenté de récupérer son bien et une bagarre a suivi. "J'ai pris des coups de poing et de pied, je me suis mis en boule."
"On était à une crémaillère et on devait rejoindre le reste de notre promo en centre-ville. Je suis parti en premier vers le tramway et j'ai été abordé par les trois individus, raconte Guillaume, un des étudiants, dans la salle des pas perdus. L'un m'a dit : “T'as une cigarette ?” J'ai dit : “Non”. Puis ils ont essayé de boire dans une bouteille que j'avais, j'ai dit non à nouveau." Ils ont alors tenté de prendre la bouteille de force et l'un des agresseurs lui a subtilisé son téléphone portable dans sa poche. La victime a tenté de récupérer son bien et une bagarre a suivi. "J'ai pris des coups de poing et de pied, je me suis mis en boule."
"Ils ont essayé de boire dans une bouteille que j'avais, j'ai dit non à nouveau"
Entre-temps, ses deux amis sont arrivés, intervenant pour lui porter secours. Et Guillaume a réussi à retenir l'un des individus. "Un autre m'a alors dit : “Tu le lâches ou je te casse la bouteille sur la tête”. J'ai pas lâché." Et l'agresseur lui a fracassé la bouteille de vodka sur le crâne, occasionnant une dizaine de points de suture... Un moindre mal puisque le coup aurait pu être mortel.
"C'est un vol avec violence sauvage, nous sommes passés très près de la catastrophe, il y a une blessure importante à la tête", a dénoncé le parquet. La tête ensanglantée, l'étudiant a reçu encore des coups avant que le trio ne s'enfuie en essayant de voler le vélo de l'un des jeunes gens venus à la rescousse et qui a finalement réussi à le récupérer.
"Aucun des témoins n'a bougé"
Et c'est la petite amie du blessé qui a permis l'arrestation des Pailladins : "En fait, c'est mon téléphone qui a été volé, explique-t-elle. J'ai aussitôt fait des recherches sur mon ordinateur pour géolocaliser le portable et j'ai aussi donné le nom de la rue où il se trouvait." Les mis en cause, âgés de 19, 20 et 21 ans, affichant une, trois et six condamnations, ont alors été interpellés et placés en garde à vue.
"Ce qui fait le plus peur, c'est que ça s'est déroulé tôt, à 22 h 30. Et sur la dizaine de témoins qui a assisté à l'agression, personne n'a bougé. La prochaine fois, on sortira plus nombreux, tous en groupe", réagissent les victimes.
(*) Les prévenus ont demandé un délai pour préparer leur défense.
YANICK PHILIPPONNAT Midi Libre
