vendredi 14 novembre 2014

Montpellier : l'inquiétude gagne les commerçants du centre ville

Montpellier : l'inquiétude gagne les commerçants du centre ville


La ligne 4 du tram arrive mais pour l’heure, à défaut de clients, les commerçants voient plutôt des travaux.
N. H.

En haut du Jeu-de-Paume et au faubourg du Courreau, rénovation et attractivité piétinent.
Article dans le Midi Libre de Jeudi 12 novembre 2014.
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"Il n’y a pas de commerce sans accessibilité"

Jacques Emprin est le patron de la maison du même nom rue Saint-Guilhem.
Quels sont les points noirs, structurels, dont souffrent les commerçants du centre-ville ?
Il n’y a pas de commerce sans accessibilité, or le parti pris de la Ville et de Georges Frêche, voici déjà une vingtaine d’années, a été de faire du centre-ville un “centre historique” en dissuadant les voitures d’y venir. On est en train de détruire le plus bel espace commercial de la région ! Prenez Odysseum, par exemple, enlevez-leur les parkings et ils mourront... Je ne vois donc pas pourquoi ni comment le centre-ville devrait fonctionner avec le seul tramway.
Faudrait-il créer de nouveaux parkings ? Au Peyrou ?
Ce projet-là est, politiquement, extrêmement dangereux : vous aurez tout le monde contre vous, sauf les commerçants. Je suis de ceux qui, depuis trente ans, militent pour. Mais ce dossier est devenu une arlésienne que nous servent, régulièrement, des élus comme Jacques Domergue et même Philippe Saurel voici quelques années. Au final, les commerçants ne sont pas entendus parce qu’ils sont divisés. C’est un vrai village gaulois et les institutions censées nous représenter à Montpellier ont rendu les armes. La CCI fonctionne désormais à la remorque des élus en actant l’élan urbanistique actuel de déplacement de la ville vers les bords du Lez.
En avez-vous parlé avec l’adjointe déléguée à l’économie, Brigitte Roussel-Galiana ?
Elle est venue me voir en mai dernier en me disant vouloir demander au maire d’inverser la logique tarifaire des parkings. Actuellement, cette logique est de faire payer très cher au début avant d’appliquer une dégressivité. Or, c’est exactement l’inverse qu’il faudrait faire. Mais d’après ce que j’en sais, Philippe Saurel lui a répondu qu’il n’en était pas question !

N. HARDOUIN et F. MAYET Midi Libre