mardi 16 décembre 2014

"Nouvelle provocation anti-républicaine à la Mairie de Béziers : Hanouccah sert de faire valoir à Ménard dans ses délires anti-laics ! " Boudjemaa LALIAM Président de l' Observatoire de la laïcité montpellier languedoc-roussillon et dEnsemble et Citoyens Pour Montpellier

Béziers : avec Hanouka, Ménard brave encore la loi de 1905


L’Hôtel de ville est-il devenu un nouveau lieu de culte en terres cathares ? photo Léa Canreton L’Hôtel de ville est-il devenu un nouveau lieu de culte en terres cathares ? photo Léa Canreton 

L’Hôtel de ville de Béziers est-il devenu le lieu de culte de toutes les religions ? Après avoir fêté la nativité catholique, le maire célébre ce mardi 16 décembre la fête juive.

Ce mardi matin, à 11h, le maire de Béziers, Robert Ménard allumera la première bougie de Hanouka dans le hall d’entrée de l’Hôtel de ville. Après la crèche inaugurée le vendredi, le premier magistrat biterrois n’en finit plus de faire des entorses à la loi de séparation des Églises et de l’État. Peut-être pense-t-il qu’en fêtant une autre fête religieuse, il montre son ouverture d’esprit...
Ce qui pourrait être drôle c’est que le maire soutenu par le FN célèbre mal cette fête juive d’institution rabbinique, commémorant la réinauguration de l’autel des offrandes dans le second Temple de Jérusalem lors de son retour au culte judaïque, trois ans après son interdiction par Antiochus IV des Séleucides. En effet, comme l’explique une représentante de la communauté juive de Béziers, « normalement on allume les bougies le 16 décembre, au coucher du soleil » et non le matin... Mais cela ne fait pas rire le conseiller municipal d’opposition (PCF) Aimé Couquet qui voit cet acte comme « une nouvelle provocation » de Robert Ménard, qui « au mépris de la constitution française et de la loi de séparation des Églises et de l’État, installe un nouveau signe ostentatoire religieux dans la mairie, un chandelier à neuf branches ».

Aimé Couquet : « Le maire ne donne pas le bon exemple »

« Ma position n’a rien à l’encontre de la religion juive, poursuit-il. Elle peut être pratiquée en toute liberté de culte dans le cadre du respect des lois de notre pays comme tout citoyen habitant en France doit respecter la loi. Par contre, Robert Ménard, premier magistrat de la commune, ne donne pas le bon exemple aux jeunes générations en faisant fi de la législation française. Dans ces conditions, comment peut-il faire appliquer ses arrêtés municipaux d’interdiction ? Une fois de plus les tribunaux devront dire le droit pour éviter ces dérapages provocateurs. » Pour sa part, la conseillère régionale (PS), Karine Chevalier déclare : « Après la crèche, c’est au tour de la ménorah - ou plutôt de la Hanouka - à être exposée dans les locaux de la mairie, lieux publics par excellence, au même titre que la préfecture...Comme si la laïcité, c’était l’exposition, ou plutôt la juxtaposition publique de divers symboles religieux. Car qui peut prétendre, sans mauvaise foi, que la crèche et la Hanouka ne sont pas des symboles religieux ? La crèche, symbole de la fondation du christianisme, la Hanouka, symbole de la victoire du monothéisme sur le paganisme. Qu’exposera donc Robert Ménard le 3 janvier pour Mawlid (fête de la naissance de Mohammed) ? Un Coran ? » Elle indique, que comme pour la crèche (voir HDJ du 7 décembre) vu que « la laïcité, principe fondamental de notre République, est à nouveau mise à mal à Béziers », elle va « saisir une nouvelle fois le tribunal administratif » .
PEA
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