vendredi 5 décembre 2014

Montpellier, les halles Laissac se précisent !

Montpellier, les halles Laissac se précisent !

Le maire a présenté son projet ce jeudi : il veut "agrandir le centre-ville".
J.-M. MART

Les commerçants seront relogés dans l'ex-Diagonal. Avant de revenir dans une structure légère créée par le Ville. Reste que tous les problèmes en vue de raser la “verrue” ne sont encore pas réglés. 

Les études le prouvent : "Le panier moyen aux halles Laissac est le plus élevé de Montpellier". Pour Jean-Pierre Touchat, président du syndicat des halles et marchés, le futur du bâtiment, démoli début 2016 et reconstruit un an plus tard, doit passer par une transformation urbaine : pour être le symbole d'un quartier devenu digne du Marais parisien. Un quartier chic et populaire.
Le maire est sur ce projet de requalification urbaine : "Il faut un lieu ouvert, de rencontre et de convivialité. Une vingtaine de commerçants. Faire un maul central pratique et praticable", explique-t-il. Et le tout, avec les moyens municipaux : "Je n'ai pas d'ordre à recevoir de l'Ordre des architectes (qui s'est plaint par courrier de voir le projet bâti en interne, NDLR). Nous créons des écoles avec les services municipaux, pourquoi pas des halles ?" D'autant que la facture serait au moins deux fois moins importante que le projet retenu par la majorité précédente : "De 1 à 2M€ pour la destruction, car il y a de l'amiante dans le bâtiment ; et de 3 à 6M€ pour la construction de nouvelles halles légères, ouvertes sur le quartier."
Au-delà, Philippe Saurel veut "agrandir le centre-ville, trop petit pour notre métropole". Et cela passe par l'ouverture des halles Laissac. Des parkings ? "Pas besoin, il y aura ceux du nouveau Saint-Roch, même si on peut contester l'architecture...", souffle Saurel. Et puis ceux de Gambetta, à une centaine de mètres.
Le relogement de commerçants aura lieu dans feu le cinéma Diagonal, place Saint-Denis. En revanche, ce sont les commerçants autour des halles qui sont inquiets et se sentent "oubliés. Qu'allons-nous devenir pendant les travaux ?" lance la droguiste du quartier, Myriam Genin. Philippe Saurel a prévu de venir en personne tout expliquer aux riverains. En janvierprochain.