vendredi 5 décembre 2014

TOUT CASSER POUR MIEUX RECONSTRUIRE

TOUT CASSER POUR MIEUX RECONSTRUIRE

Cette fois, c’est fait. L’avenir des Halles Laissac aura occupé plusieurs générations d’élus locaux. Georges Frêche envisageait d’y installer une sorte de Musée Guggenheim bis. Hélène Mandroux avait validé un concept avant-gardiste signé Gulizzi, célèbre architecte marseillais. Philippe Saurel, à qui le dossier échoie désormais, a présenté hier son projet. Le maire a opté pour une destruction totale de l’édifice, avant de le reconstruire d’ici l’été 2017.
Les études réalisées sur les Halles ont rendu leur verdict : « les structures en béton ne sont plus aptes à supporter le parking de 250 places. Il faudrait presque le fermer maintenant », confesse Philippe Saurel. ENTRE 4 ET 8M€
Pas le choix donc. Il faut tout casser. Et reconstruire derrière. Mais sans parking. Trop cher et inutile selon Saurel. « Creuser un parking, c’est 15M€. On n’a pas les moyens. Et puis il y aura les parkings St Roch et Gambetta à proximité. Pas besoin de plus ». En parlant de coûts, le chantier de démolition et de construction est estimé entre 4 et 8M€. Soit moitié moins cher que celui prôné par Mandroux. À cela, une raison toute simple. Au lieu de faire appel aux services d’un architecte de renom, la municipalité a plutôt choisi de s’appuyer sur son service interne pour concevoir le bâtiment, qui sera de plain-pied, sans étage.
OUVERTURE EN 2017
Concernant le calendrier, Philippe Saurel, en fin limier, souhaite le calquer sur les prochaines échéances électorales. À savoir lancer les travaux (gênants pour les riverains) en janvier 2016, après les élections régionales de fin 2015. Mais débuter les concertations avec les commerçants du centre-ville (qui représentent un gros vivier de voix) avant les départementales de mars prochain…
La mise en service des nouvelles Halles est prévue pour juin 2017. Pendant ce temps les commerçants présents à Laissac sont invités à réfléchir sur leur avenir. Partir, ou rester. « Ceux qui souhaitent rester seront relogés durant les travaux dans les locaux du Diagonal Centre. Mais sans compensation financière », avertit Saurel, qui souhaite, à terme, que le quartier devienne « Le Marais de Montpellier ». Tout un programme…
Sébastien Hoebrechts
Direct Matin Montpellier Plus