dimanche 21 décembre 2014

Montpellier : quelles sont les entreprises de la French Tech ?

Montpellier : quelles sont les entreprises de la French Tech ?

La French Tech Montpellier, vivier de la high-tech locale.
D. R.

Le 12 novembre, Axelle Lemaire attribuait à Montpellier le label "French Tech". Une distinction qui met à l'honneur les entreprises locales du secteur des nouvelles technologies. Portrait non exhaustif de quelques unes d'entre elles.

Le 12 novembre dernier, la secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaireattribuait à Montpellier et huit autres métropoles (1) le label “French Tech”. Une distinction destinée à mettre en valeur un écosystème de start-ups, grands groupes et institutionnels (facultés, recherche) donnant à la municipalité un réel dynamisme dans le secteur des nouvelles technologies.

A Montpellier, la constitution du dossier de candidature et son choix ont fait naître parmi les structures un réel dynamisme et un nouveau sentiment de “collectif”. Portrait de quelques unes des start-ups qui jouent un rôle déterminant dans le la French Tech montpelliéraine.

MATOOMA, faire dialoguer les machines ensemble

Créée en juin 2012, Matooma (acronyme de “machine to machine”) est déjà l'un des fleurons de la French Tech montpelliéraine avec une croissance quasi-insolente de 150%, et 2,5 M€ de chiffre d'affaires prévu en 2014. La société, qui produit un système de communication entre systèmes gérés par carte SIM (alarmes, horodateurs, panneaux photovoltaïques….) permet à ses utilisateurs de garder un oeil à distance sur leur parc, grâce à un abonnement multi-opérateurs fonctionnant dans le monde entier.
Ancien ingénieur chez SFR, Frédéric Salles crée la société avec John Aldon suite à un licenciement économique. “Le mythe de la start-up créée dans un garage a été une réalité pour moi !” s'amuse-t-il, qui a signé depuis des partenariats stratégiques internationaux.
“Espérons qu'avec ce label nos sociétés seront plus connues, que l'Etat saura s'en saisir pour les promouvoir à l'international”, aspire Salles, qui ajoute que pour lui, “le label French Tech devrait faire connaître la qualité des start-ups, comme le Label Rouge l'a fait pour les poulets” !

NELIS, la relation client 2.0

Mêler l'efficacité d'un logiciel de relation clients avec la convivialité d'un réseau social, tel est l'objectif de Nelis, qui commercialise sur abonnement une plate-forme en ligne éponyme. La société, créée en 2005, investit dans cinq années de développement de sa solution, commercialisée en 2010, et déjà déployée chez 300 000 utilisateurs. Son principe ? Permettre aux responsables de PME et grands groupes de garder un oeil sur les besoins de leurs clients, les objectifs de leurs commerciaux tout en conservant l'aspect collaboratif et immédiat rendu populaire par Facebook et Twitter.
Une volonté de partage d'expérience que Katia Vidic, directrice générale, a retrouvé dans l'initiative de la French Tech. Ayant contribué à coordonner les actions locales autour du label, elle explique s'être “engagée dans ce projet à cause de ce sentiment de collectif. Cela a permis aux dirigeants de start-ups de se rendre compte peu à peu qu'ils allaient parfois chercher très loin des partenaires qui étaient à côté de chez eux”.

NOOSPHER, la boîte à idées numérique

A l'heure de la prolifération des messages sur les réseaux sociaux, centraliser les idées autour d'un thème est un véritable défi. Pour y remédier, le siteNoospher propose aux entreprises, associations, ou collectivités de lancer leurs propres “boîtes à idées” en ligne. Un exemple ? “Une personne qui se dit qu'il faudrait un passage piéton à un endroit dangereux d'une ville peut le suggérer directement dans la boite à idées de la commune” explique Alexandre Guigues, co-fondateur du site avec trois amis.
Lancé début octobre, Noospher est encore en version béta, mais la société a déjà connu quelques beaux succès. Finaliste du concours des start-ups au salon international LeWeb, elle a présenté son concept devant un parterre de décideurs et d'investisseurs. Espérant que la French Tech “permettra de faire rayonner” les sociétés locales, Alexandre Guigues ajoute qu'une telle hypothèse “sera favorable pour atteindre de nouveaux marchés ou attirer des investisseurs, même si nous sommes encore au tout début de notre aventure”.

AWOX, des objets connectés pour une masse critique

Créée en 2003 par Alain Moliné et Eric Lavigne, Awox est aujourd'hui l'une des sociétés prometteuses du secteur très convoité des objets connectés, qui sont à la high-tech d'aujourd'hui “ce que les smartphones étaient il y a dix ans”. Les lampes LED aux fonctions augmentées de la marque, dont Midi Libre parlait récemment, font partie de la liste des cadeaux convoités par les amateurs de technologie ce Noêl.
Parrain de la French Tech Montpellier, Alain Molinié parle d'une “démarche d'entrepreneur citoyen”. “Nous bénéficions à Montpellier de soutiens qui nous permettent d'avoir une R&D très peu chère, un tiers du coût de celle pratiquée dans la Silicon Valley”. Il trouve donc “normal” de participer à un retour des choses vers des start-ups plus jeunes. Autre raison : “créer une masse critique” de la force entreprenariale locale, qui permettra de “mettre Montpellier sur la carte du monde de la high tech”.Aujourd'hui, Molinié estime capital, dans les initiatives French Tech, de “ne pas se disperser”, et développer quelques “segments privilégiés (objets connectés, cloud, big data)”, tout en profitant de la “très forte cohérence” avec les autres métropoles labellisées.
CHRISTOPHE GREUET Midi Libre