Mardi 17 septembre, sous l’égide de la ligue islamique mondiale, institution financée et protégée par l’Arabie Saoudite et avec le soutien de la Fondation de l’islam de France, aura lieu une conférence mettant soi-disant en avant la paix et l’œcuménisme, dans laquelle a été longtemps annoncée la présence du Président de la République et du Premier ministre.
La provocation est osée quand on sait que cette fameuse ligue est connue pour propager une idéologie politico-religieuse radicale, violente et haineuse, laquelle a été jugée comme responsable d’un certain nombre de passages à l’acte dont un particulièrement sanglant et symbolique. C’était il y a dix-huit ans. Le 11 septembre 2001, un des pires attentats de l’Histoire moderne était commis au nom de l’idéologie islamiste, couvée, financée, armée et protégée par l’Arabie Saoudite. Le wahhabisme montrait alors au monde entier toute l’étendue de son horreur. En effet, les commanditaires de cette barbarie, ses idéologues, ses mentors, ses exécutants, avaient tous pour point commun d’avoir bénéficié de la formation idéologique que l’Arabie Saoudite favorise depuis des dizaines d’annéesles commanditaires de cette barbarie, ses idéologues, ses mentors, ses exécutants, avaient tous pour point commun d’avoir bénéficié de la formation idéologique que l’Arabie Saoudite favorise depuis des dizaines d’années et qu’elle a pu répandre partout dans le monde, grâce à la complicité de ceux qui la laissèrent faire. 
Elle l’a fait et le fait encore. A travers ses mosquées, ses institutions, sa diplomatie, comme l’usage de la corruption, cet Etat relaye partout un dogme politico-religieux et finance par dizaines de milliards de dollars son soft power. 18 années ont passé, mais nos responsables politiques ont déjà oublié cette triste leçon. Ainsi, la Ligue islamique a pu communiquer sur le soutien du Président de la République et du Premier ministre, en affichant leur participation à ce rassemblement du 17 septembre sans que cela ne soulève ni difficultés, ni réactions chez nos représentants. Cela avec la complicité de la Fondation pour l’islam de France, qui a pour ambition de rassembler tous les musulmans, mais choisit visiblement de le faire en s’appuyant sur les islamistes.la Fondation pour l’islam de France, qui a pour ambition de rassembler tous les musulmans, mais choisit visiblement de le faire en s’appuyant sur les islamistes. Là aussi, cela passe crème auprès de nos gouvernants.
Il n’en reste pas moins que la proximité avec la Ligue islamique mondiale, donc l’Arabie saoudite et le wahhabisme, est difficilement défendable. Ainsi après que leurs présences aient été annoncées dans le programme et aient fait l’objet de vives réactions sur les réseaux sociaux, le chef de l’Etat et celui du gouvernement ont finalement dû décliner l’invitation devant le scandale en perspective. Sauf qu’il semblerait que pour compenser cette absence des représentants soient tout de même envoyés. Cela rend la faute moins spectaculaire, mais continue à envoyer un drôle de message aux Français : Ceux qui théorisent la haine de l’occident et appellent à la destruction des « kouffars » peuvent se moquer d’un peuple qui a payé le prix du sang et ce, avec la complicité de leurs propres dirigeants. Cela a de quoi soulever des inquiétudes légitimes.
En effet, l’idéologie défendue par l’Arabie saoudite et la Ligue islamique sème la mort et le chaos dans le monde et nourrit un séparatisme revendicatif et virulent sur notre territoire. Comment nos dirigeants peuvent-ils servir des intérêts étrangers et légitimer une institution clairement islamiste, au détriment de leur rôle de protection à l’égard de tous leurs citoyens ?Comment nos dirigeants peuvent-ils servir des intérêts étrangers et légitimer une institution clairement islamiste, au détriment de leur rôle de protection à l’égard de tous leurs citoyens ?
Et il n’y a pas que la question des représentants du gouvernement ou de l’Etat qui pose problème, il y a aussi cette décision de la Fondation de l’islam de France de s’allier aux islamistes et aux saoudiens pour son premier évènement marquant. Cela dit quelque chose de la réalité de cette institution. Or celle-ci a été créée et agit sous l’impulsion du gouvernement. Son dirigeant Ghaleb Bencheikh a l’oreille du président de la République et surtout, son conseil d’administration accueille des représentants de différents ministères, dont l’intérieur, la culture et l’éducation nationale. On ne saurait non plus contester que cette fondation a été dotée par des entreprises publiques sous contrôle de l’Etat et par Serge Dassault, dont l’intérêt pour l’islam de France est à peu près aussi évident que celui des wahhabites saoudiens pour la paix et l’amour universel. Un beau croisement entre ventes d’armes et promotion d’un totalitarisme religieux que cette idylle Ligue islamique/ Fondation pour un islam de France.
En attendant, cet établissement, reconnu d’utilité publique par décret du 5 décembre 2016, aurait donc organisé en catimini une « conférence pour la paix et la solidarité », main dans la main avec une organisation dont le seul véritable projet consiste à diffuser le wahhabisme saoudien et la charia et y aurait annoncé la présence d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe alors que ceux-ci n’étaient pas informés ? Cela fait beaucoup de fautes, d’inconséquence et de manipulation pour un si jeune et si soutenu organisme, dont l’utilité publique parait bien discutable. 
A tel point que l’on peut se demander si, sans la vigilance de quelques citoyens comme Mohamed Louizi, le Président Macron et le Premier ministre Philippe auraient renoncé à participer à ce sinistre évènement.on peut se demander si, sans la vigilance de quelques citoyens comme Mohamed Louizi, le Président Macron et le Premier ministre Philippe auraient renoncé à participer à ce sinistre évènement. L’annonce de la présence de ces autorités dans une conférence purement œcuménique heurtait déjà le principe de laïcité, mais ici c’est tout simplement la mémoire de milliers de morts que l’on piétine. 
Voilà pourquoi, le 17 septembre prochain, si un seul de nos représentants élus ou si un seul fonctionnaire représente la France à cette offensante mascarade, nous aurons rendez-vous avec la honte.