Cantonale partielle de Brignoles : le FN en tête, la gauche éliminée
Le premier tour de l'élection, dans le Var, montre deux tendances fortes : la dégringolade de la gauche et l'ascension du parti de Marine Le Pen, qui obtient 40,4 % des voix.
La division n’a pas handicapé l’extrême droite, bien au contraire, mais elle a naufragé la gauche : telle est la leçon du premier tour de la cantonale partielle de Brignoles (Var) qui a eu lieu dimanche 6 octobre.
Dans ce canton, les électeurs étaient appelés à se prononcer pour la troisième fois, les deux premiers scrutins ayant été annulés. En 2011, le FN avait gagné de cinq voix, en 2012, le PCF l’avait emporté de 13 voix. Dimanche prochain, le PCF ne sera même pas au second tour !
Comme à Villeneuve-sur-lot au printemps, lors de l’élection législative qui a suivi la démission de Jérome Cahuzac : un candidat Vert avait déjà provoqué l’élimination de la gauche. En face, le FN partait a priori encore plus handicapé.La faute au recul global de la gauche, particulièrement dû à la grogne contre le gouvernement ; la faute au retrait du maire PCF de Brignoles, Claude Gilardo, très populaire, et qui a été remplacé par un candidat sympathique mais nettement moins charismatique ; la faute surtout aux Verts, qui ont présenté un candidat dont la présence a eu pour conséquence de propulser l’UMP au second tour.
La gauche est en loques
La formation de Marine Le Pen a en effet exclu son élu de 2011, Jean-Claude Dispard, qui se présentait en candidat dissident. Cela n’a pas empêché le nouveau représentant du FN, Laurent Lopez, d’arriver largement en tête du premier tour, malgré l’étiquette de parachuté.
Le scrutin de Brignoles doit être regardé avec une certaine circonspection : La participation a été particulièrement faible, un peu plus d’un tiers des électeurs.
Mais il confirme les deux tendances fortes qui s’étaient dégagées lors des partielles du printemps dernier : électoralement, la gauche est en loques, minée à la fois par ses divisions et par le rejet de François Hollande. Et le FN a bien le vent en poupe. Bien qu’en proie à de vives divisions, il confirme son ascension.
Il est clairement le favori du second tour, les électeurs de gauche répugnant de plus en plus à voter UMP dans ce type de situation. Dans la foulée, l’arrivée du FN à la mairie de Brignoles, en 2014, apparaît programmée avec le même candidat, Laurent Lopez.