lundi 29 septembre 2014

Un nouveau président pour le Languedoc-Roussillon

Damien Alary sera élu aujourd’hui à la tête de la région LanguedocRoussillon.

Il n’y pas de suspense. Le socialiste Damien Alary, jusqu’à présent président du Conseil général du Gard, sera élu aujourd’hui président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon. Ses adversaires (Stéphan Rossignol pour l’UMP et France Jamet pour le FN) n’ont aucune chance de l’emporter, la majorité de gauche de l’hémicycle s’étant rangée derrière sa candidature.
Damien Alary, soixante-trois ans, parachèvera un mandat maudit. Il succédera à Christian Bourquin, décédé le 26 août des suites d’un cancer. Ce dernier avait pris, fin 2010, le fauteuil de Georges Frêche, foudroyé par une crise cardiaque. Une malédiction que Damien Alary tente de conjurer... lui-même se remettant d’un cancer des cordes vocales, contracté en 2011.

« Homme de consensus »

Dans le peu de temps qu’il lui reste pour agir d’ici à la fin de la mandature – environ 14 mois –, Damien Alary compte s’opposer au projet de fusion du Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées. «  Le Languedoc-Roussillon mérite d’exister. Je ne veux pas être le vice-président de la Région Midi-Pyrénées, martèle-t-il. Je vais poursuivre le combat de Christian Bourquin », dont l’opposition à la nouvelle carte des régions fut la dernière bataille. L’immense banderole, « Vive notre région – Oui Languedoc-Roussillon » habille toujours l’hôtel de région, à Montpellier. Autres dossiers chauds qu’il devra gérer : la signature du contrat de plan avec l’Etat et un projet de centre de traitement des maladies de la peau à Aigues-Mortes (Gard), porté avec les Salins du Midi.
Damien Alary a à son crédit une solide expérience du conseil régional, où il est élu depuis 1986 (avec une interruption entre 2001 et 2004). A son passif, une réputation de dilettante véhiculée par ses adversaires, et une hésitation peu glorieuse lors des dernières élections municipales à Nîmes – d’abord candidat, avant de jeter l’éponge.
A la tête de l’exécutif régional, le Cévenol devra également s’atteler au manque chronique de foncier dans la région, qui agace les investisseurs privés en quête d’hectares aménagés. Damien Alary, qui se dit « homme de consensus », a déjà annoncé sa candidature à la présidence de la future grande région – même s’il la combat aujourd’hui.

Hubert Vialatte
source : lesechos.fr