40 ans après la loi Veil, les droits ne sont toujours pas acquis à 100%. Le sujet mobilise toujours.
"Simone veille sur nous", pouvait-on lire, samedi après-midi, place de la Comédie, sur l'une des pancartes brandies par les participants au rassemblement organisé à l'occasion des 40 ans de la promulgation de la loi relative à l'IVG. Une quarantaine de personnes, à l'appel d'un collectif 34, revendiquant un "droit à l'avortement qui reste fragile et un devoir de la vigilance à l'heure où ressurgissent de nombreux conservatismes". L'occasion sur place de rappeler que si, en France, l'accès à l'IVG est garanti par les textes, il "est de plus en plus difficile dans la réalité". Pour preuve : "Depuis 10 ans, environ 150 centres ont été fermés", à cause de "restructurations et de regroupements de centres hospitaliers, notamment dans le cadre de la tarification à l'activité instaurée par la loi Bachelot de 2009, qui soumet les hôpitaux à la rentabilité financière." Et le collectif d'ajouter : "L'accès à l'IVG est de fait mis à mal par la disparition des structures de proximité et le temps d'attente est si long qu'il interdit à certaines femmes d'avorter, pour cause de dépassement des délais légaux de 12semaines." Une situation jugée d'autant plus préoccupante que "partout en Europe, la montée de l'extrême droite et des conservatismes religieux se fait sentir."
MICHEL MARGUIER Midi Libre
