Le président de l'Agglo de Montpellier a proposé un parlement de territoire aux élus de la communauté de communes.
Passage réussi pour Philippe Saurel, venu expliquer aux élus de la communauté de communes du Clermontais ce que sera le pôle métropolitain dont ils pourront faire partie s'ils le souhaitent. Fort de son élection hors des partis, le président de l'Agglo de Montpellier a donné sa vision de ce que pourrait être la synergie entre les territoires, hors de toutes chapelles politiques, sans pour autant que chaque élu renie ses convictions. "Être élu sans carte politique me permet de parler librement", a expliqué le Montpelliérain, précisant que sa démarche voulait s'appuyer sur les maires "afin de créer des forces de résistances qui se feront entendre jusqu'au plan national" mais aussi régional.
Une trentaine d'intercommunalités ont donné leur accord de principe
La future Métropole de Montpellier veut dialoguer avec les agglomérations et communautés de communes, à travers un parlement de territoires qui regrouperait les représentants de chaque intercommunalité. Une instance de concertation à coût nul, sans budget ni administration, permettant de s'unir et d'avancer sur cinq grands piliers : la santé, le numérique, la mobilité, le tourisme et enfin l'agronomie, écologie et alimentation. "Le seul but est la mise en œuvre des politiques publiques. Il s'agit de voir ce que l'on peut faire ensemble sur les 20 ans à venir", précise Philippe Saurel.
Déjà une trentaine d'intercommunalités ont donné leur accord de principe pour ce pole métropolitain comme Alès, Nîmes, Narbonne, Lodève, Sète, Béziers, Le Vigan... De quoi peser dans le dialogue face à Toulouse et la future région en gestation.
"Le pays est un échelon qui n'est pas pertinent"
Au passage, Philippe Saurel a donné aussi sa façon de voir la réforme territoriale. Et notamment sur les pays, "un échelon qui n'est pas pertinent. Seules les agglos et communautés de communes le sont car les élus sont des maires". Voila qui ne devrait pas faire plaisir à Louis Villaret, président du pays Cœur d'Hérault qui chapeaute trois intercommunalités, le Lodévois, le Clermontais et le Gignacois. Ils auront l'occasion d'en parler puisque Philippe Saurel a précisé qu'il devait rencontrer Louis Villaret et Jean-François Soto dans les jours qui viennent.
Au final, une grande majorité d'élus ont semblé approuver la démarche, Jean-Claude Lacroix, président de la communauté de communes du Clermontais affirmant qu'il adhérait "totalement", qualifiant la démarche "d'idée excellente".
THIERRY DUBOURG Midi Libre
