jeudi 11 décembre 2014

Montpellier : Sciences en marche va de l’avant

Montpellier : Sciences en marche va de l’avant

Le cortège a réuni une centaine de participants.
Photo R. D. H.

Ils manifestent contre la précarité dans les laboratoires et les universités.

Une marche aux flambeaux du Corum à la préfecture, un "mur de la colère"symbolique de fausses briques recouvertes de CV de personnels précaires... La mobilisation dans les laboratoires et les universités, sous la houlette du mouvement national Sciences en marche né cet été à Montpellier, se poursuivait hier jeudi partout en France, toujours sur un mode doux. Et, donc, ici aussi, où une centaine de manifestants se déployait derrière leurs torches pour dénoncer manque de moyens et de postes, précarité et réduction des budgets.
Soit les revendications déjà portées lors de la marche sur Paris, où 8.000 chercheurs s'étaient retrouvés le 17 octobre. Depuis, pas d'avancéeconcrète positive. Le 18 novembre, était même entérinée, une baisse du budgetde l'enseignement supérieur et la recherche de 136M€. "Finalement, François Hollande devrait annoncer ce vendredi (lors d'un dîner avec les présidents d'université, NDLR) un rétablissement de 70M€. Mais à l'arrivée, on a encore un budget à la baisse", soupirait, hier, Guillaume Bossis, chercheur au CNRS et initiateur du mouvement. Qui s'indigne que, dans "le même temps, le gouvernement refuse de réformer le crédit impôts recherche. Dont bénéficient les plus grosses entreprises sans qu'elles accroissent pour autant leur effort de recherche. On en a un bel exemple à Montpellier, avec Sanofi, qui touche 125M€ de crédits tout en fermant des centres et en licenciant des chercheurs !"
Et les chevilles ouvrières de Sciences en marche de déjà se tourner vers leur prochain objectif : renforcer leur lobbying auprès des parlementaires, "car ils sont décideurs sur le budget. Et cela dans la perspective du projet de loi de finances 2016." Avec, à leurs côtés, depuis hier, le renfort affiché des étudiants, puisque des militants de l'Unef étaient présents dans le cortège. "Avec cette baisse de budget, on s'attend au pire. Car ça signifie des conditions de vie et d'études qui se dégradent aussi pour nous."
VINCENT COSTE Midi Libre